Dix épisodes d'à peine plus de 20 minutes pour cette sitcom NBC diffusée (et annulée) en 2019, créée par un scénariste de New Girl et de Superstore, et coproduite par Michael Schur (The Office, Parks & Recreation, The Good Place, etc)...
Abby's, saison 1 (2019) :
Le quotidien du bar Abby's, installé dans le jardin de la maison d'Abby (Natalie Morales), ex-militaire bisexuelle, qui tient d'une main de fer son établissement (illégal) et ses habitués : Beth (Jessica Chaffin), mère de famille indigne, James (Leonard Ouzts), videur afroaméricain rondouillard et peureux, Rosie (Kimia Behpoornia), barmaid d'Abby's, Fred (Neil Flynn), qui connait Abby depuis son enfance, et Bill (Nelson Franklin), le nouveau propriétaire des lieux, assez coincé mais qui s'intègre vite à la bande...
Et il n'y a pas vraiment grand chose à dire sur cette sitcom de bar assez classique, pas trop mal castée, mais qui n'a pas réellement eu le temps de développer sa personnalité et son style en dix épisodes à peine.
Les intrigues sont assez classiques (les règles absurdes du bar, les clients un peu originaux, les histoires de cœur), avec un accent très clair mis sur la solidarité de cette famille recomposée (et sur l'intégration de Bill à tout ça), la distribution est efficace, mais ça ne décolle pas plus que ça, et le tout se regarde globalement assez passivement.
Seule réelle originalité à double tranchant : le fait que le show soit tourné, comme il nous le rappelle à chaque épisode, "devant un public et en extérieur".
Ce qui sous-entend rires enregistrés (supposément les réactions live du public, mais bon, le spectateur avisé n'est pas dupe, et perçoit clairement la laugh track superposée sur le tout), et tournage dans les jardins du backlot d'Universal Studios, dernière l'une des maisons factices qui servent de décor sur place.
Une bonne idée, en théorie, qui évite que une certaine claustrophobie contre-productive... sauf que pour une raison que je ne m'explique pas, la production est tellement fière de ce tournage en extérieur qu'elle te montre, lors des transitions/coupures pubs, des plans larges sur les spectateurs dans les gradins, sur l'équipe technique, les caméras et l'éclairage.
Rien de tel pour briser artificiellement et inutilement la suspension d'incrédulité entre deux scènes, alors que rien d'autre dans le show ne s'y prête... et rien de tel pour m'agacer.
---
Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Commenter cet article