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Twisters (2024) :
Traumatisée par la mort de ses amis alors qu'ils tentaient de faire fonctionner un prototype ayant pour but de faire se dissiper une tornade, Kate Carter (Daisy Edgar-Jones) est devenue météorologue, réfugiée dans un bureau. Jusqu'à ce que le seul autre survivant de son équipe, Javi (Anthony Ramos), vienne la rechercher pour lui proposer de remettre le couvert et prouver ses théories, aidés par de généreux sponsors et par une technologie de pointe. Mais sur place, dans l'Oklahoma, l'équipe de Javi et Kate se retrouve confrontée à un groupe de chasseurs de tornade YouTubeurs exubérants menés par le séduisant Tyler Owens (Glen Powell)...
À ma grande surprise, près de 30 ans après sa sortie, le premier Twister fonctionne toujours plutôt bien : certes, ça reste un blockbuster des années 90, les effets numériques ont pris un coup de vieux et l'illustration musicale n'est pas du goût de tout le monde, mais la distribution reste attachante (et donne de sa personne grâce à des effets physiques convaincants), le côté romance bien dosé, le rythme est efficace, la menace est présente, et le travail sonore sur les tornades est particulièrement probant. Un bon 4,25/6 : suffisant pour poser la question de l'intérêt d'un remake... surtout que le grand public est désormais tellement habitué au tout-numérique qu'il en est d'autant plus difficile à impressionner avec des tornades en CGI.
Ça tombe bien : ce quasi-remake ne semble jamais vraiment chercher à impressionner, mais se contente de rejouer la partition de l'original, en plus fade à tous les niveaux.
Au programme, un rythme étrangement peu pêchu, une orientation country qui laisse totalement de marbre (la bande originale est bourrée de country pop, on a un rodéo, tout met bien en avant les valeurs du midwest, etc), une distribution jeune et assez transparente (Glen Powell, nouvelle coqueluche des critiques américaines, est ici assez quelconque, pas aidé par son personnage de chasseur de tornades/cow-boy/youtubeur sarcastique), une romance sans grande alchimie, une écriture étrangement maladroite (le script qui, parce qu'il a trop de personnages secondaires sous-développés, se sent obligé de les envoyer systématiquement prévenir les habitants des villes touchées par les tornades pour leur donner l'ordre de se cacher en sous-sol ou dans des abris... alors que bon, ces mêmes habitants vivent tous dans le couloir des tornades depuis des décennies et n'ont pas besoin de ces chasseurs de tornades pour savoir que faire en cas de coup dur), et puis, plus gênant, des tornades numériques qui ne sont pas forcément plus impressionnantes ou menaçantes que dans l'original.
Voire même moins, en fait, puisque visuellement, elles ne sont quasiment jamais mises en image de façon impressionnante, que le design sonore est aux abonnés absents en comparaison du travail bestial et nommé aux Oscars accompli sur le film original, et que pendant le plus gros du métrage, il n'y a pas la moindre tension ou menace.
Bref, nostalgie (et Glen Powell) aidant, le film bénéficie d'une indulgence confondante de la part des critiques outre-Atlantique, mais en ce qui me concerne, j'ai trouvé le tout assez médiocre.
2.5/6
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