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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo - Fallout, saison 1 (2024)

Publié le 23 Juin 2024 par Lurdo in Télévision, Comédie, Thriller, Fantastique, Science Fiction, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Aventure, Action, USA, Review, Amazon, Jeu vidéo

Je l'admets sans problème : je ne suis pas du tout familier des jeux Fallout, au-delà d'une vague connaissance de l'univers et du ton général de la franchise. C'est donc avec une certaine curiosité, mais aussi sans à priori, que je découvre cette nouvelle série Amazon en 8 épisodes de 60 minutes environ, chapeautés par Jonathan Nolan, qui a déjà fait ses preuves sur les séries Person of Interest et Westworld, par la coscénariste du reboot de Tomb Raider et de Captain Marvel, et par l'un des scénaristes et producteurs principaux de Portlandia (histoire d'assurer le côté satirique du tout ?).

Fallout, saison 1 (2024) :

Dans un futur rétro-postapocalyptique, Lucy (Ella Purnell) est contrainte de quitter le bunker collectif où elle vivait en communauté, à la recherche de son père (Kyle MacLachlan), enlevé par Moldaver (Sarita Choudhury), qui a envahi le bunker avec des pillards. À la surface, elle croise le chemin de Maximus (Aaron Moten), un page de la Confrérie de l'acier se faisant passer pour un chevalier, revêtu d'une armure robotique qu'il a dérobée ; et celui de la Goule (Walton Goggins), un ancien acteur hollywoodien devenu chasseur de primes mutant...

Et je dois dire que, globalement, c'est une assez bonne surprise, surtout sur les talons du visionnage de séries pénibles comme l'adaptation pénible de Spiderwick, qui m'a demandé des semaines pour parvenir à bout de ses huit épisodes (critique à venir début juillet).

Ici, 8 épisodes d'une grosse heure, là aussi, mais c'est nettement mieux rythmé, maîtrisé, écrit, et le ton global fait que le tout se regarde sans la moindre difficulté, même si, dans l'ensemble, ce n'est pas parfait.

D'ailleurs, concentrons-nous sur ces défauts, puisqu'à vrai dire, ils sont peu nombreux par rapport aux qualités : niveau production design et accessoires, la série est très réussie et aboutie, retranscrivant bien l'atmosphère de la franchise Fallout... mais par moments, c'est un peu trop propre.

Les pièces métalliques, le PIP-Boy, les armes ont tendance à paraître un peu trop factices, façon plastique moulé peint en métallique, et certains décors (comme le décor final de l'observatoire, ou encore la première "ville" rencontrée par Lucy et compagnie) sentent un peu trop le décor de cinéma, que ce soit à cause de l'éclairage, de la disposition des éléments à l'écran, des fonds verts, ou des déplacements très organisés des figurants.

Autre point qui m'a un peu gêné, au niveau de l'écriture, cette fois-ci : le toutéliage général autour de Lucy et de sa famille, et le nombre improbable de coïncidences (parfois trop faciles) pour amener toute l'intrigue et tout le monde de Fallout à tourner autour d'elle et de ses parents/pour amener tous les autres personnages à graviter autour d'elle et de sa quête.

Ce n'est pas rédhibitoire en soi, mais ça frustre, et ça donne lieu à des plages d'exposition balourdes, à des flashbacks inutilement obscurs pour éviter d'abattre toutes ses cartes immédiatement, etc.

Maintenant, à part ça, la série reste amusante et maîtrisée : le casting est très réussi, les échanges sont ludiques, les personnages tellement bourrés de défauts et incompétents qu'ils en deviennent attachants (c'est notamment pour ça que l'embryon de romance entre Lucy et Maximus fonctionne : ils sont tous les deux des bras cassés naïfs et pas très doués), Red Skull Walter Goggins a la classe (son motif musical est nettement moins convaincant, cela dit), c'est assez brutal par moments, les quelques caméos sont surprenants (Fred Armisen, Erik Estrada, Chris Parnell, Jon Daly, Michael Emerson, Matt Berry), la bande originale bourré de chansons rétro est originale, bref, le programme fonctionne, même parsemé de défauts plus anecdotiques que réellement problématiques.

Ça ne m'a pas forcément donné envie de jouer aux jeux, mais je regarderai bien volontiers la suite (à New Vegas ?).

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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