Suite de la nouvelle série d'animation du MCU, X-Men '97, qui se veut une suite directe à la série animée X-Men des années 90 : après cinq premiers épisodes de 25-28 minutes inégaux mais se terminant de manière tragique et spectaculaire, place aux cinq derniers épisodes, diffusés comme toujours sur Disney +.
X-Men '97, saison 1 : première partie (2024) :
- 1x06 - "Lifedeath, part 2 " : Charles Xavier tente de convaincre les Shi'ars de l'accepter comme époux de leur Impératrice, mais finit par devoir choisir entre la Terre et sa bien-aimée ; Storm continue de faire face à l'Adversaire, manifestation de ses peurs et de ses doutes...
Bof. Encore un épisode coupé en deux, même si cette fois, les deux sous-intrigues sont entrelacées et se répondent, plutôt que d'être collées bout à bout de manière artificielle. Mais bof tout de même, à nouveau parce que le format de la série ne permet pas à son récit d'avoir la résonance émotionnelle nécessaire pour que tout fonctionne... pas quand tout est découpé pour ne pas dépasser les dix minutes.
Xavier et Lilandra ? Pas forcément désagréable, avec un caméo de Ronan l'accusateur, et c'est très bigarré, mais ça reste un peu ampoulé, et il est difficile de s'attacher aux enjeux de cette relation amoureuse quand le script présuppose que le spectateur se souvient parfaitement de toutes les saisons de la série originale ; Storm et l'Adversaire ? Peut-être plus embêtant encore, puisque là, tout est centré sur le traumatisme de la perte des pouvoirs de Storm, qu'elle retrouve ici en un clin d'œil (au cours d'une jolie scène de transformation à deux doigts de la magical girl).
Bref, j'ai un peu de mal avec le format du show, qui rend tout précipité, et avec le fait que les scénaristes peinent un peu à s'y adapter.
- 1x07 - "Bright Eyes" : Alors que les mutants se remettent difficilement du massacre de Genosha, Rogue fait cavalier seul et tente de trouver les responsables.
Un épisode qui renoue avec l'intrigue de fond de la saison, et adopte un ton assez mélodramatique, avec une Rogue bouleversée, qui croise le chemin de Captain America, du General Ross, et finit par tuer Trask après que ce dernier ait parlé. De quoi révéler le big bad de la saison, Bastion, qui travaille avec Sinister pour mettre au point une nouvelle génération de sentinelles.
Intéressant, même si je ne suis pas ultra-familier du personnage de Bastion (son design est assez quelconque, pour l'instant), et que le côté Cylon/agent dormant des nouvelles sentinelles fait forcément un peu déjà vu aujourd'hui.
- 1x08 - "Tolerance is Extinction - Part 1" : Face à la menace des hybrides sentinelles, les X-men passent à l'action, et recherchent des informations sur Bastion. Mais l'évasion de Magneto donne le coup d'envoi à une guerre ouverte entre mutants et humains...
Un épisode assez chargé en exposition, histoire de bien expliciter le pourquoi du comment de Bastion, une brève référence aux sages de Kamar-Taj et aux points fixes du temps, et pas mal d'action plutôt dynamique, avec l'activation de tous les hybrides.
Pas désagréable, même si le problème de condenser tant d'intrigues et d'éléments en épisodes de 30 minutes enlève pas mal de l'impact du récit.
- 1x09 - "Tolerance is Extinction - Part 2" : De retour sur Terre, Xavier tente de restaurer la paix entre humains et mutants, mais doit pour cela se confronter à Magneto, sur son astéroïde.
À nouveau un épisode plein d'action qui, malheureusement, pâtit encore de la précipitation globale de la série, puisqu'à aucun moment les enjeux, le compte à rebours de 12 heures (très artificiel), les décisions de chacun, les deux équipes de X-men, etc, n'ont le poids qu'ils mériteraient d'avoir.
À l'image du cliffhanger de fin, durant lequel Magneto arrache l'adamantium du squelette de Logan : un moment iconique du comic-book, qui ici paraît presque forcé, et à deux doigts du fanservice gratuit (à l'image des costumes vintage et de la réplique sur les tenues en cuir noir).
- 1x10 - "Tolerance is Extinction - Part 3" : Le duel psychique de Xavier et Magneto touche à son terme, alors même que le Phénix assure la survie de Jean, et que l'affrontement final contre Bastion prend place...
Une conclusion de saison très spectaculaire, mais qui embraye directement sur les épisodes précédents, encore une fois sans laisser le temps de réagir ou de souffler aux personnages comme au spectateur.
Après, c'était assez réussi, notamment visuellement (même si je continue à trouver le design de Bastion assez laid... car très/trop 90s)... mais ça reste très frustrant.
- Bilan saisonnier -
Je ressors mitigé de cette saison, comme je l'ai mentionné fréquemment au gré des épisodes : pourtant, formellement, c'est tout ce que l'on pouvait attendre d'un tel revival, respectueux de son modèle, du matériau d'origine, plutôt bien produit, et assez ambitieux.
Mais voilà : je n'ai jamais eu grande nostalgie pour la série originale (au delà de son générique), et cela explique probablement pourquoi je ne partage pas l'enthousiasme débridé du Web envers cette série. À en croire l'interwebz, cette série serait la meilleure chose produite par Marvel depuis Infinity War ou Endgame, une réussite totale sans le moindre défaut, et si tu n'adores pas, c'est que tu n'es pas un vrai fan des X-men.
Pas de chance, je suis moi aussi amateur de longue date de ces chers mutants, et ça ne m'empêche pas de relativiser la réussite de cette adaptation : entre son rythme catapulté, qui expédie trouzemille arcs narratifs en vitesse rapide, son doublage un peu vieillot (je sais, c'est pour la nostalgie®©™), ses memberberries récurrentes, ses dialogues parfois un peu ronflants, et ses choix structurels discutables, le programme est plus qu'honorable, mais m'a laissé globalement de marbre.
Après, j'ai conscience d'être dans la minorité, à ce sujet, donc bon...
(bilan Marvel/DC mis à jour !)
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