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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo - Quantum Leap, saison 2 - suite et fin (2024)

Publié le 12 Mai 2024 par Lurdo in Quantum, Télévision, USA, Review, Les bilans de Lurdo, Aventure, Science Fiction, Action, Critiques éclair, NBC, Histoire, Fantastique, Romance

Grève des scénaristes oblige, une suite et fin assez catapultée pour cette saison 2 de Quantum Leap, requelle de la série des années 90, sous la forme de cinq épisodes diffusés à partir de fin janvier dernier, rapidement pénalisés par des audiences plus que faibles, et par une annulation de la série.

Code Quantum, saison 2 - première partie (2x09-13 - 2024) :

Toujours épris d'Hannah (Eliza Taylor), Ben (Raymond Lee) continue ses sauts d'époque en époque, alors même que le malfaisant Gideon Rydge (James Frain) tente de prendre le contrôle du projet Quantum Leap.

Mouais. L'un des problèmes principaux de la première partie de cette saison 2, outre son écriture parfois maladroite en matière de problèmes sociaux (un souci récurrent du reboot), c'était son orientation toujours plus relationnelle et sentimentale, avec une Addison qui trouve quelqu'un d'autre, et un Ben qui s'éprend d'Hannah, une jeune femme qu'il croise encore et encore tout au long de ses sauts.

Et si Ben et Hannah ont effectivement nettement plus d'alchimie que Ben et Addison, la relation a été rapidement surexposée par les scénaristes, insérée dans près de la moitié des épisodes de la demi-saison : c'est là tout le problème des séries modernes aux saisons raccourcies. Dans un programme de 22 épisodes, avec des épisodes stand-alone, les scénaristes auraient pu répartie cette sous-intrigue pour ne pas l'épuiser trop vite, et s'autoriser des épisodes plus légers et décomplexés. 

Ici, dans une saison de 13 épisodes, ils finissent par revenir systématiquement sur cette romance impossible, et cela finit par phagocyter le reste du programme, tout en le rendant souvent trop dramatique pour son propre bien.

C'est d'autant plus perceptible dans cette seconde moitié de saison que tout ne tourne plus qu'autour de ça : Ben saute dans le corps d'un chasseur de prime... dont la proie est le beau-frère d'Hannah ; Ben sauve Hannah et son fils d'un immeuble en feu ; Ben tente de sauver un pilote de course avec l'aide du fils d'Hannah qui habite tout près... et le reste du temps, même quand Hannah n'apparaît pas dans un épisode (comme l'épisode 10, un épisode de chasse au trésor balourd écrit par la même scénariste/activiste transgenre que l'épisode équivalent en saison 1, et tout aussi didactique et maladroit ; ou le 11, avec Ben en cameraman qui aide une journaliste à exposer une histoire de pesticide cancérigène), c'est le côté sentimental de la série qui reste sur le devant de la scène.

Au point que les sauts temporels de Ben ne sont réellement plus qu'une préoccupation secondaire de la série : Addison aide à peine Ben, la temporalité et le lieu ne sont que des informations données après coup, et les enjeux des sauts sont souvent limités, bouclés à l'arrache en fin d'épisode.

Parce que voilà, le vrai souci de ce reboot de Quantum Leap, il est là : multiplier les personnages secondaires de l'équipe implique de leur donner quelque chose à faire. Et entre ça, l'intrigue du grand méchant menaçant (un James Frain qui cabotine en super-méchant de cartoon à l'origin story prévisible et peu satisfaisante) et le carré (?) amoureux existant entre Addison, Ben, Hannah et Tom... ça ne laisse plus beaucoup de place pour des missions hebdomadaires développées et satisfaisantes.

Et donc, quand arrive la fin de saison, et que les scénaristes décident de redoubler d'efforts pour concrétiser la relation Addison/Ben (qui désormais leapent ensemble), on ne peut que lever les yeux au ciel.

En tant que saison, cette fournée de 13 épisodes était déséquilibrée et souvent frustrante ; en tant que revival de Code Quantum, le show a toujours peiné à trouver un équilibre entre exigences de la tv moderne,  format épisodique du programme, refus de la nostalgie et shipping envahissant qui n'a jamais séduit les fans.

Dans l'absolu, la tentative était honorable, mais pour être totalement franc, le résultat n'a jamais été totalement convaincant, et l'annulation de la série au terme de cette seconde année est relativement peu surprenante (d'autant que le budget semblait avoir rétréci, au vu des cascades cheaps, et du nombre croissant de scènes tournées à Universal Studios)...

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