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Le Prince d'Égypte (1998) :
L'histoire de Moïse (Val Kilmer), fils d'esclave hébreu adopté par la famille du Pharaon (Patrick Stewart), et qui, à l'âge adulte, découvre ses véritables origines et se rebelle contre Ramses (Ralph Fiennes), son frère adoptif et le nouveau Pharaon d'Égypte...
L'un des meilleurs films d'animation de tous les temps, selon la critique américaine, et l'un des rares Dreamworks à m'avoir échappé jusqu'à présent, Le Prince d'Égypte est le bébé de Jeffrey Katzenberg, qui, après avoir proposé le projet pendant des années à Disney, à fini par le mettre en chantier lui-même lorsqu'il a créé Dreamworks avec Steven Spielberg et David Geffen.
Pas forcément surprenant, donc, de voir l'Exode mise ici en images de manière très premier degré et manichéenne, comme si la production voulait nous faire un Liste de Schindler-bis pour les enfants, à grand renfort d'esclaves juifs martyrisés par les Égyptiens, et de Peuple élu, etc.
Je ne vais pas mentir, j'ai eu du mal avec ce Prince of Egypt, chaque point positif étant, pour moi, contrebalancé par un point négatif.
L'animation est plutôt jolie et maîtrisée - mais le style graphique m'a fortement déplu ; le score de Zimmer (et de ses sbires de Media Ventures) n'est pas désagréable, mais j'ai trouvé presque toutes les chansons insipides et déconnectées (surtout au niveau des paroles), et fréquemment, on retombe dans les samples orchestraux synthétiques utilisés à l'époque par Zimmer & co, ce qui est on ne peut plus anachronique et désagréable ; le doublage est compétent, sauf quand certaines voix immédiatement identifiables s'invitent (Goldblum), ou que certaines chansons demandent que les acteurs s'improvisent chanteurs ; et puis il y a ce récit mythique à la main très lourde et au ton ultra-sérieux et dramatique, qui contraste violemment avec la bouffonnerie des prêtres égyptiens, très Disney.
Bref, je comprends que le film ait vraiment fonctionné, notamment outre-atlantique, et que, nostalgie aidant, le tout soit auréolé d'une réputation largement disproportionnée, mais globalement, je suis resté de marbre devant la proposition de ce long-métrage.
3 + 0.25 pour le travail d'animation et de mélange 2D/3D = 3.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
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