Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...
Crush (2022) :
Artiste en devenir, Paige (Rowan Blanchard), a un faible pour Gabby (Isabella Ferreira), mais son véritable problème est l'identité de King Pun, un artiste anonyme façon Banksy, qui tagge régulièrement les murs de son lycée, et que tout le monde pense être Paige. Pour éviter de mettre en péril ses aspirations universitaires, Paige accepte alors de prouver sa bonne foi en rejoignant l'équipe d'athlétisme de l'école, et en menant l'enquête sur la véritable identité de King Pun, avec l'aide d'AJ (Auli’I Cravalho), la sœur de Gabby...
Une teen comedy romantique LGBTQ diffusée sur Hulu (et ultérieurement sur Disney +, forcément), produite par Natasha Lyonne, et qui s'avère plutôt frustrante à suivre, malgré sa distribution diverse et attachante, Rowan Blanchard en tête.
Frustrante, parce que l'écriture est bancale au possible, créant un monde idéalisé où tout le monde est ultra tolérant, où 80 % des personnages sont ouvertement LGBTQ, parlent constamment de sexe (Megan Mullally en mère de famille qui parle de godemichet, de tampon et autres digues dentaires autour de la table du dîner), placent les mots "gay", "lesbienne" et autres toutes les deux phrases, etc, etc, etc, au point de ressembler plus à une caricature de film LGBTQ qu'à quelque chose de plausible ou de semi-réaliste.
Un peu comme si les scénaristes et l'équipe créative s'étaient donné comme consigne de prendre un script de comédie adolescente type coming-of-age assez transparent (il n'y a pas la moindre surprise sur le fond, notamment en ce qui concerne King Pun) et de le "gayifier" au maximum, en rajoutant 200 % de références et de mentions LGBTQ dans chaque scène.
C'est un choix, et si c'était fait avec plus de flamboyance visuelle, de rythme ou de légèreté, ça aurait pu fonctionner, d'autant que ça se tasse (un peu) à mesure que le film avance.
Là, en l'état, outre le manque d'énergie du tout, l'écriture est donc très forcée, ça ressemble plus à de la surcompensation et ça lasse plus qu'autre chose. À l'image des traits d'humour et autres one-liners des personnages, qui semblent trop souvent datés (je ne connais pas beaucoup de lycéennes actuelles qui publient encore des images de Buffy et de Faith sur Tumblr, comme si on était encore dans les années 2000-2010) ou peu inspirés pour faire mouche ; ou de la surconsommation d'alcool, de drogue et autres substances de tout ce petit monde...
Je n'ai pas vraiment accroché à tout ça, donc, malgré les bonnes intentions du métrage, et le capital-sympathie de la distribution.
2.5/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Commenter cet article