Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...
Spin Me Round (2022) :
Amber (Alison Brie), une gérante de restaurant, s'ennuie dans son métier. Jusqu'à ce que la chaîne d'établissements qui l'emploie la récompense, et l'envoie passer un séjour en Italie, avec d'autres gérants de restaurants, pour un séminaire de luxe tous frais payés. Sur place, elle rencontre des collègues (Tim Heidecker, Molly Shannon, Debby Ryan, Zach Woods, Ayden Mayeri), et tombe amoureuse de Nick Martucci (Alessandro Nivola), le propriétaire de la chaîne de restaurants, riche, beau et séduisant mais à l'assistante (Aubrey Plaza) un peu étrange...
Mouais, j'aurais dû me renseigner avant de regarder ce métrage, présenté un peu partout comme une comédie indépendante assez ensoleillée : cela m'aurait permis de remarquer que le réalisateur de Les bonnes sœurs était aux commandes et au scénario, ce qui, inévitablement, induisait déjà des incompatibilités avec moi.
D'ailleurs, amusant de constater que Spin Me Round partage certains des points négatifs que je remarquais déjà dans Les bonnes sœurs, entre sa distribution mal gérée et sous-exploitée (une bonne partie du cast disparaît en cours de route, dont Aubrey Plaza ; les caméos habituels d'Armisen et autres ne servent à rien), son côté "on part en vacances en Italie et on tourne un film sur place pour ne rien avoir à payer de notre poche", et son aspect inabouti tentant de mélanger les tons et les genres sans réellement y parvenir.
Ainsi Spin Me Round commence comme un téléfilm Hallmark générique, ou l'un de ces métrages feel-good où une Américaine malheureuse trouve le bonheur et un sens à sa vie lors de vacances à l'étranger. Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à dire des premières 60-70 minutes du film : les personnages secondaires sont parfois amusants, parfois à baffer, mais les ficelles sont tellement grosses et évidentes qu'on est constamment en terrain balisé, et ce ne sont pas les quelques éléments "discordants" laissant entendre que quelque chose est louche qui fonctionnent réellement.
À tel point que, lorsque le film prend brutalement un virage pseudo-thriller à 20-25 minutes de la fin, on n'y croit pas du tout. Probablement parce que la façon dont le script tente de (et peine à) semer le doute tout en laissant pleins d'indices évidents est tellement balourde qu'un spectateur un minimum attentif a déjà compris tout ce qui se passait réellement (le patron est un gros connard manipulateur, et lui et ses amis organisent des orgies), et que l'héroïne naïve se laisse influencer par son imagination, blablabla...
Bref, ce n'est pas particulièrement drôle, pas particulièrement bien structuré, pas particulièrement probant ou original au niveau développement des personnages ou propos du film... c'est très quelconque, en fait, malgré une distribution de qualité.
2.25/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Commenter cet article