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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Critiques éclair - The Orville : New Horizons, 3x07-08 (2022)

Publié le 20 Août 2022 par Lurdo in Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, Science-Fiction, Science Fiction, Orville, Star Trek, Télévision, Hulu

Difficile de maintenir le niveau quand on sort tout juste de ce qui était probablement le meilleur épisode de cette saison, si ce n'est de la série : sans surprise, Orville n'y est pas parvenue, enchaînant l'excellent 3x05 avec un épisode 6 forcé, à base de voyage temporel et de personnages agissant peu naturellement...

The Orville : New Horizons, saison 3 (2022) :

- 3x07 : Alors que le Orville se prépare à recevoir une délégation étrangère, voilà qu'Isaac se voit présenter une chance inouïe : celle de faire enfin l'expérience de véritables sentiments...

C'est amusant, ça : premier épisode depuis bien longtemps à ne pas être une suite directe d'un récit préexistant, cet épisode 07 est aussi un gros bazar sans nom, un métrage qui semble composé de quatre sous-intrigues qui se marient mal et qui semblent rapiécées en un tout bâtard de 75 minutes, un peu comme si les scénaristes avaient des morceaux d'intrigues en vrac, dont ils ne savaient que faire, et qu'ils avaient décidé de s'en débarrasser ici.

On se retrouve donc avec un tout décousu, aux ruptures de ton assez maladroites, entre d'un côté le shipping Keyali/LaMarr, très dérivatif de Work/Jadzia et qui se termine alors même que le tout a été à peine introduit dans l'épisode précédent ; de l'autre, un gros flashback sur la genèse "tragique" des Kaylons (bon gros empilage de clichés façon Battlestar Galactica et révolte d'un peuple artificiel maltraité - d'ailleurs, on se demande qui a décidé d'équiper les Kaylons majordomes de méga blasters, mais bon) ; ailleurs, la visite d'une délégation issue d'une planète matriarcale, avec ce que ça implique d'humour facile et approximatif quand les hommes du vaisseau se font passe pour soumis, et de résolution bâclée ; et enfin, la sous-intrigue centrée sur Isaac, très inégale, entre les facilités scénaristiques inspirées de Data et de sa puce à émotion (qui forcément, finit par ne pas fonctionner), les exigences du Docteur Finn (qui demande à ce que Isaac soit opéré s'il veut être avec elle), cette romance qui ne fonctionne jamais vraiment, et le volte-face prévisible de Charly, dont la caractérisation manichéenne n'était en place que pour arriver à cette conclusion facile.

Un bon gros bof du début à la fin, en somme, jamais particulièrement original ou intéressant dans son approche. À la limite, si le script avait été coupé en deux, pour donner deux épisodes de 40 minutes, pourquoi pas...

- 3x08 : Parce qu'elle accepte de rejoindre la rébellion des femmes moclannes, qui exfiltrent des nourrissons de leur planète pour s'assurer que leur sexe ne soit pas artificiellement changé, Topa est enlevée et torturée par des Moclans, qui mettent ainsi en péril les accords de paix entre leur peuple et l'Union...

Et je pourrais commencer cette critique d'épisode en reprenant la même phrase que celle qui concluait le 3x07, d'autant plus vraie ici : à la limite, si ce 3x08 de près de 90 minutes avait été coupé en deux épisodes de 40 minutes environ, dégraissés des quelques moments clairement là parce que MacFarlane et compagnie se font plaisir (les innombrables plans numériques sur les vaisseaux, leurs arrivées, leurs départs, leurs manœuvres, le caméo de Dolly Parton et sa chansonnette), ça aurait pu marcher.

Là, en l'état, c'est toujours trop long, c'est toujours très dérivatif, c'est toujours inutilement bavard, c'est toujours peu subtil, avec de grosses ficelles narratives, des excès et des séquences inutiles (la poursuite façon Star Wars avec les chasseurs moclans), bref, c'est du Orville saison 3, qui plus est écrit par Bormanis et Braga : pas de surprise, c'est bourré de défauts, et pas de surprise non plus, une certaine frange du public Trek a adoré (que ce soit parce que ça impressionne visuellement, parce que Braga écrit, ou parce que Orville est souvent, à leurs yeux, incritiquable).

Le plus frustrant, en réalité, c'est que ce n'est pas mauvais, en soi : à nouveau une suite plus ou moins directe d'éléments posés plus tôt dans la série, le scénario parvient à développer ses personnages, leurs relations (même si le pseudo-shipping Bortus/Kelly, WTF) et les problèmes sociétaux posés par un certain choc des cultures.

Mais les scénaristes le font de manière gentiment pataude, sans jamais oser tailler dans la masse pour mettre en valeur les éléments importants de leur récit. Il ne faut pas abuser des bonnes choses, comme on dit, et comme MacFarlane a plus ou moins carte blanche sur sa série, les bonnes choses sont souvent noyées dans pas mal de choses un peu moins bien, qui tirent le tout vers bas.

Un épisode qui laisse mitigé, en somme.

(à suivre...)

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