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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Critiques éclair - The Orville : New Horizons, 3x01-03 (2022)

Publié le 6 Août 2022 par Lurdo in Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, Orville, Star Trek, Télévision, Hulu

Involontairement promue au rang de "seule série digne du nom Star Trek" de par l'incompétence des équipes responsables de Star Trek Discovery et Picard, The Orville a vu sa réputation gonfler artificiellement durant les trois années de development hell de sa troisième saison.

Pourtant, le programme est loin d'être parfait, comme je le mentionnais à l'occasion du final de la saison 2, et il est plus que probable que cette nouvelle saison née dans la douleur, rebaptisée New Horizons, soit l'ultime année d'une série n'ayant jamais trouvé un public en dehors du cercle des fans hardcore de Star Trek...

The Orville : New Horizons, saison 3 (2022) :

- 3x01 : Alors que l'Orville est à quai, pour y subir des réparations après le conflit contre les Kaylons, l'équipage ne parvient plus à faire confiance à Isaac... qui finit par mettre fin à ses jours.

Mouais. Pas forcément un mauvais épisode de reprise, avec un récit qui apporte sérieusement les thèmes du suicide, du harcèlement, du deuil, de l'importance de l'accompagnement psychologique et du pardon... mais ici, la forme trahit le fond. MacFarlane est devant et derrière la caméra, et il se permet un épisode qui ne se refuse rien, et qui finit par paraître un peu boursouflé.

C'est bien simple, avec 70 minutes au compteur, MacFarlane multiplie les plans "effets spéciaux" (certes visuellement très réussis) sur le vaisseau, son environnement, et tout et tout, monté sur une bande originale orchestrale triomphante : la production s'est clairement fait plaisir, c'est joli, mais le résultat, c'est un épisode qui a facilement 15 minutes de trop (dont l'immense majorité est composée des plans admiratifs et numériques mentionnés ci-dessus), et qui a pour principal objectif de présenter la nouvelle recrue à bord, Charly Burke (Anne Winters... la nouvelle petite-amie de MacFarlane), une enseigne de navire revancharde au caractère bien trempé.

Le fond de l'épisode, lui, finit par être trop sérieux pour son propre bien, et par se marier assez mal avec le quotidien du navire, notamment avec la scène d'essai de navette sur une musique à deux doigts du western, avec les extraterrestres improbables, avec les "coupures publicitaires" aux fondus au noir maladroits, avec les scènes d'action spectaculaires... d'autant qu'on s'en doutait bien : tout revient à la normale en fin d'épisode.

Pas désastreux, mais pas non plus exceptionnel, donc, en espérant que les prochains épisodes, sans MacFarlane à la barre, seront plus maîtrisés.

- 3x02 : Alors que les Krills acceptent que l'Orville explore une partie de leur espace, le vaisseau répond à un signal de détresse, mais se trouve bientôt contaminé par un organisme biologique insectoïde qui provoque des mutations chez les membres de l'équipage...

Mouais (bis). Encore une fois un épisode de plus d'une heure (c'est le nouveau format qui veut ça) qui raconte un script (signé Braga et Bormanis, deux vétérans de Star Trek) délayé au possible, un monster-of-the-week recyclant plein d'idées de Star Trek et d'ailleurs, avec plein d'approximations et de grosses ficelles narratives qui donnent un tout générique et cliché au possible, axé autour d'une romance impossible à l'issue télégraphiée depuis le début.

Alors en théorie, la mise en place n'est pas désagréable, James Read est efficace en amiral, sa romance passée avec le Doc est crédible (même si ça fait deux épisodes de suite qui sont en grande partie centrés sur Penny Johnson Jerald), mais le tout est très sérieux, très dérivatif, et perd cruellement en intérêt une fois que la menace devient concrète et que l'épisode se traîne jusqu'à la barre des 60 minutes.

Sans même parler des monstres numériques à l'animation assez quelconque, surtout lorsqu'ils affrontent Talla Keyali dans une scène bancale au montage accéléré et aux coupes maladroites.

Visuellement, créatures exceptées, c'est bien produit, mais... Deuxième épisode de la saison, deuxième énorme bof.

- 3x03 : L'équipage du Orville découvre une planète étrange, supposément inhabitée et inhospitalière, mais tour à tour couverte de forêts luxuriantes, d'une mégalopole anachronique, d'un lycée terrien, d'un lac immense, d'un avion de ligne, et de bon nombre d'autres éléments incongrus...

Il y a du mieux, je dois dire, principalement parce que le tout, malgré une durée encore une fois très abusive (tout le dernier quart d'heure est laborieux au possible), paraît plus ludique et rythmé que la moyenne.

Après, ça reste ultra-convenu et balisé de bout en bout. Certains seront surpris par les rebondissements du script (forcément, quand le but du script est de déstabiliser en enchaînant les éléments aléatoires...), d'autres crieront au génie devant la "profondeur" de la réflexion sur la mort, l'immortalité, l'évolution, etc (c'est tout de même très pataud dans l'écriture et dans le portage à l'écran), et comme souvent, Orville essaie beaucoup de choses, mais les défauts restent bien présents. Ici, c'est notamment le côté visuel du final, avec Elizabeth Gillies vraiment pas mise en valeur en pseudo-Q vêtue à la mode Tron cheapouille qui débite des explications laborieuses pour toutélier tout ça à un épisode de la saison 1, et la conclusion autour d'un verre, qui déçoivent et laissent de marbre.

C'est mieux, encore une fois, mais tant que la série peinera à gérer son format actuel de plus de 60 minutes, et gardera ce certain balai dans le fondement, elle aura encore des progrès à faire.

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