Mini-série en six épisodes d'une heure chapeautée par Deborah Chow (réalisatrice de certains épisodes du Mandalorian) et par une équipe de scénaristes éclectiques (deux de chez Pixar, le réalisateur australien Stuart Bettie, le scénariste de Roi Arthur et Army of the Dead, et un scénariste récompensé aux faits d'armes discutables - Blanche-Neige et le chasseur, The Snowman), Obi-Wan Kenobi replonge dans les anciennes trilogies, pour narrer le sort du personnage-titre après la prélogie, et juste avant A New Hope...
Obi-Wan Kenobi, saison 1 (2022) :
- 1x01 : Alors qu'il vit reclus sur Tatooine, loin de tout sauf de Luke Skywalker sur qui il garde un œil attentif, Obi-Wan (Ewan McGregor) est contraint de reprendre du service lorsque la jeune princesse Leia (Vivien Lyra Blair) est enlevée par des mercenaires aux ordres des sinistres Inquisiteurs impériaux...
Pas désagréable du tout, pour le moment, avec une mise en place forcément lente, qui montre un Obi-Wan hanté par les erreurs de son passé, vivant en ermite sur Tatooine, et refusant de s'engager de quelque manière que ce soit ; des Inquisiteurs très méchants et motivés (certains plus que d'autres) ; et surtout une jeune Princesse Leiïa adorable et attachante, particulièrement juste (ah, et il y a aussi Flea en mercenaire, why not ?).
Le tout établit un joli pont entre la fin de la prélogie et la postlogie, c'est plutôt bien rythmé et en faisant exception d'un maquillage ou deux un peu caoutchouteux, on peut être optimiste pour la suite.
- 1x02 : Obi-Wan arrive sur Daiyu, où se cachent les mercenaires ayant capturé Leia, et il y rencontre un arnaqueur (Kumail Nanjiani) se faisant passer pour un Jedi et connaissant l'emplacement de la fillette...
Un épisode à nouveau agréable, mais avec quelques défauts flagrants qu'il faut souligner : déjà, la durée de 38 minutes, tout compris, qui trahit un épisode taillé au montage. Et effectivement, cela se ressent nettement, notamment dans la transition arrivée sur Daiyu/rencontre de Kumail/découverte de Leia, qui est assez précipitée et brouillonne. Ou alors, c'est que les deux épisodes étaient conçu comme un pilote de 90 minutes, avec ce que ça implique de montage pour le diviser en deux.
Ensuite, et ça me peine de le dire, mais la série bénéficierait d'utiliser un peu plus les thèmes de John Williams : le thème composé par Williams pour Obi-Wan est agréable, mais quelques notes du thème de la Force, ou de celui de Vader auraient rendu deux des moments de l'épisode nettement plus puissants.
Après, j'admets que ces critiques sont du pinaillage. Mais cet épisode 2, tout regardable qu'il soit (et le duo Obi-Wan/Leia fonctionne bien), m'a semblé un peu en dessous du premier.
- 1x03 : En fuite, Leia et Obi-Wan arrivent sur une planète d'exploitation minière pour y retrouver un contact (Indira Varma) supposé les aider. Mais les inquisiteurs et Vader sont sur leurs traces...
Pas l'épisode le plus palpitant pour ce qui ressemble souvent à de la transition, qui sert surtout à rapprocher Leia et Obi-Wan (ce qui fonctionne plutôt bien), à offrir un caméo vocal à Zack Braff et à ramener sur le devant de la scène Darth Vader, incarné par le duo Christensen/James Earl Jones.
De quoi mettre en scène un "duel" qui n'en est pas un avec un Obi-Wan apeuré, rouillé et totalement dépassé par le monstre qu'est devenu Anakin, lequel massacre littéralement Obi-Wan sans que ce dernier, coupé de la force, ne puisse y faire quoi que ce soit.
Pas désastreux, mais ça manque un peu de rythme et d'ampleur visuelle - maintenant, je m'attends à ce qu'Obi-Wan, grièvement blessé, passe le prochain épisode entre la vie et la mort, hanté par des visions d'Anakin (et de Qui-Gon ?), avant de se réveiller à nouveau en harmonie avec la Force... ou quelque chose du genre.
(à suivre...)
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