Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Random Acts of Violence (2019) :
Todd (Jesse Williams), l'auteur d'une série de comic-books populaires, Slasherman, consacrée à un tueur en série sanguinaire inspiré de meurtres réels, ne sait pas comment conclure son récit. Avec sa petite amie Kathy (Jordana Brewster), son compère Ezra (Jay Baruchel), et son assistante Aurora (Niamh Wilson), Todd profite alors d'une tournée promotionnelle dans la région d'origine du Slasherman pour tenter de retrouver l'inspiration, mais lorsque de nouveaux meurtres se produisent dans leur sillage, s'inspirant des illustrations de Todd, le groupe réalise que le Slasherman est de retour...
Un slasher adapté d'un comic-book et aux ambitions métadiscursives un peu prétentieuses, qui tente de se présenter comme une réflexion sur la violence, sur son cercle vicieux, sur comment exorciser cette violence au travers de l'art, sur le culte de la personnalité qui entoure les tueurs en série, sur la tendance des émissions criminelles, etc, mais qui se complaît finalement tellement dans cette violence et ce gore gratuit (joli travail des effets spéciaux, au passage) que ça finit par tourner à vide et par paraître un peu hypocrite.
L'un des problèmes étant clairement l'approche esthétique de Jay Baruchel, devant et derrière la caméra : couleurs néons pour les flashbacks, meurtres ultra-brutaux, beaucoup d'effets de style, de réalisation et de montage, plans subjectifs, ça ne m'a pas vraiment convaincu, d'autant que le tout se couple à un propos assez nihiliste, et une représentation compliquée des fans, qu'ils soient de comic-book, de films d'horreur, ou autres.
Ajoutez à cela un comic-book supposément best seller et culte mais visuellement assez laid et très amateur, un ton un peu fluctuant (à plusieurs reprises, le film est à deux doigts de basculer dans le pastiche du genre tant il en utilise les clichés, mais non, ça reste toujours premier degré, pour le meilleur et pour le pire), et un récit finalement assez peu probant (tout le flashback sur l'enfance de Todd, supposé toutélier et tout expliquer, ne fonctionne pas vraiment tant Jesse Williams, physiquement, ne colle pas au petit afro-américain qui incarne le personnage enfant), et voilà, un film finalement plus frustrant qu'autre chose, même si, encore une fois, les effets pratiques sont plutôt réussis.
2.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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