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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1390 : Un Prince à New-York 2 (2021)

Publié le 11 Mars 2021 par Lurdo in Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, USA, Amazon

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Un Prince à New-York 2 (Coming 2 America - 2021) :

Lorsqu'il hérite du trône du Zamunda à la mort de son père, le Prince Akeem (Eddie Murphy) se trouve confronté à un problème inédit : père de trois filles, il n'a pas d'héritier mâle pour assurer sa succession, l'une des conditions pour qu'il accède au trône. Sous la menace du Général Izzi (Wesley Snipes), dirigeant d'un royaume rival, il part alors pour New-York, afin d'y retrouver Lavelle (Jermaine Fowler), son fils caché dont il ignorait jusque là l'existence...

À un moment de ce Prince à New-York 2, deux personnages (l'équivalent du couple formé par Eddie Murphy et Shari Headley dans le premier film) discutent, et parlent cinéma, se moquant de toutes ces suites creuses et inutiles qui pullulent en salles ou sur les plateformes de streaming... un moment de lampshading (probablement signé Kenya "Black-ish" Barris, à la coécriture du film) qui se veut méta et malicieux, mais qui, en réalité, ne fait que souligner à quel point ce Coming 2 America est précisément une suite creuse et inutile, qui se contente de reprendre les grandes lignes du premier film, en en inversant le cadre et en faisant passer Murphy au second plan.

Le résultat, c'est quelque chose qui ressemble assez fortement à un film de Tyler Perry, avec une famille afro-américaine du Queens caricaturale au possible (Tracy Morgan et Leslie Jones font leur numéro habituel) catapultée dans le palais de la famille royale du Zamunda, et qui apporte le ghetto à la monarchie, blablabla.

Une approche pas forcément surprenante (Un Prince à New-York est devenu, depuis sa sortie, un classique de la comédie afro-américaine, et cette suite a été tournée en grande partie dans les studios de Tyler Perry) mais qui réduit immédiatement l'intérêt de ce nouveau volet.

Un volet ultra-convenu, ultra-basique, reposant sur un jeune Jermaine Fowler très loin d'avoir le charisme d'Eddie Murphy dans le premier film (les trois filles d'Akeem, là pour justifier un certain propos féministe et woke du film, sont notamment plus charismatiques et mémorables que le couple de Lavelle et Mirembe), et qui tente de retrouver le mélange comédie sociétale satirique et comédie romantique du premier film.

Malheureusement, si le réalisateur de Dolemite is my Name a su ramener Eddie Murphy sur le devant de la scène avec son métrage précédent, ici, il ne parvient pas à apporter un rythme ou une énergie à son film, un film qui enchaîne les caméos gratuits (Salt 'n' Peppa, Morgan Freeman, En Vogue, Trevor Noah...), les seconds rôles superflus (même si Wesley Snipes s'amuse beaucoup dans son rôle, il sert principalement d'élément déclencheur sous-développé et anecdotique), qui ne passe pas assez de temps avec Murphy et Hall, et qui rejoue tous les passages mémorables du premier film en les changeant à peine.

Ce n'est pas mauvais, en soi (la musique est efficace, les costumes de la costumière de Black Panther idem), c'est ponctuellement amusant et c'est plus court que le premier film, mais à moins d'avoir une vraie nostalgie pour Un Prince à New-York (cette suite n'est ni plus ni moins que du gros fanservice), ce qui n'est pas vraiment le cas pour moi (cf ma critique publiée en début de semaine), difficile d'être satisfait par ce Coming 2 America...  

3/6 (en étant gentil)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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