Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusqu'à mi-janvier...
2020 est (enfin) terminé mais chez lesDashing in December (2020) :
Lorsque Wyatt (Peter Porte), un cadre citadin, retourne au ranch familial pour y passer les fêtes de fin d'année, ce n'est pas sans provoquer des tensions sur place. Sa mère (Andie McDowell) est ravie de le retrouver, mais Heath (Juan Pablo Di Pace), l'employé du ranch, voit d'un mauvais oeil l'insistance de Wyatt à pousser sa mère à la vente de la ferme... jusqu'à ce que Wyatt et Heath apprennent à se connaître.
Premier film de Noël du Paramount Network, et une sorte de version western/country de A Christmas Setup, l'autre film gay de la saison : même style de récit, même clichés, avec cependant un budget clairement plus élevé ici (rien que le budget musique pourrait financer un téléfilm Hallmark en entier) et, malheureusement, vingt premières minutes de mise en place assez désagréables.
Le problème, c'est que Peter Porte passe un peu de 0 à 100 dans ses émotions, sans étape intermédiaire : ainsi, comme Wyatt et Heath sont supposés ne pas se supporter durant la mise en place du récit, Porte s'y montre ultra-bitchy, mesquin et insupportable. Pendant 20 bonnes minutes, Wyatt est ainsi hostile, malpoli et désagréable, avant d'effectuer un virage à 180° dès qu'il apprend que Heath est gay et qu'il est un partenaire potentiel.
Heath (le Fernando de Fuller House ^^) n'est pas forcément mieux loti ou plus chaleureux, même si le film tente de nous placer dans son camp : durant une grosse partie du récit, il y a un problème d'écriture des personnages, aux réactions mélodramatiques - rien de totalement rédhibitoire, cependant, puisqu'une fois la première partie franchie, le couple s'avère assez crédible et attachant.
Après, c'est un film très country, et assez mollasson, donc si l'on n'adhère pas vraiment à cette ambiance, l'intérêt du tout est assez limité.
Mais au moins, le métrage a le mérite d'exister : clairement pas aussi sympathique que A Christmas Setup (Fran Drescher >> Andie MacDowell, ici productrice, qui a une sous-intrigue romantique inintéressante, et en plus ne joue pas très bien), Dashing in December se permet cependant de placer quelques scènes sur la difficulté de grandir gay dans une petite ville rurale de ce type, ainsi qu'une scène de torses nus et luisants et plusieurs baisers fougueux (impensables chez Hallmark) - c'est toujours ça de pris, je suppose, pour ce qui appartient à un genre de métrage ultra-balisé et générique, et nul doute que le public gay appréciera plus que moi.
3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
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