Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusqu'à mi-janvier...
Noël est en chemin : chez lesFatman (2020) :
Désabusé, fatigué et ruiné, Chris Cringle (Mel Gibson), alias Santa Claus, devient la cible d'un tueur à gages méthodique (Walton Goggins) engagé par un enfant privilégié et capricieux (Chance Hurstfield), mécontent de ce qu'il a reçu pour Noël...
Une comédie noire décalée conçue et réalisée par les frères Nelms, déjà à l'origine du raté Waffle Street, et qui propose de réinventer le mythe du Père Noël sous l'angle du thriller réaliste et brutal.
En théorie, pourquoi pas, d'autant que Mel Gibson est très bien en Santa cynique et artisanal, que Goggins est excellent en tueur excentrique, et que dans l'ensemble, le film est visuellement plutôt réussi... mais il se dégage néanmoins du tout une impression d'inabouti.
Que ce soit le postulat de départ (le Père Noël désabusé par la recrudescence d'enfants méchants, c'est du déjà vu, notamment dans de multiples téléfilms festifs pour enfants ; l'enfant gâté qui veut se venger du Père Noël, idem, même si le plus souvent, cela se produit à l'âge adulte), les principaux rebondissements du métrage, son déroulement global, ou les motivations des différents personnages, le film semble tellement préoccupé par l'idée d'effectuer un mélange précaire des genres entre satire, film de Noël et thriller qu'il se retrouve un peu le postérieur entre plusieurs chaises, et donne parfois l'impression d'un métrage conçu sur une idée forte ("un tueur en série chasse le Père Noël") développée de manière inégale et anarchique.
Pas assez bourrin ou tendu pour être un thriller d'action totalement convaincant (ça ne s'énerve que dans le dernier quart d'heure, quand le face à face survient enfin), jamais suffisamment léger ou drôle pour être une comédie noire mordante, trop visuellement "réaliste" pour être un film festif et fantaisiste, Fatman a un problème de ton ; le mélange des genres ne fonctionne que ponctuellement (la description de la vie et de l'univers de Cringle est plutôt efficace, les constants retours au parcours du tueur à gage ne le sont pas autant), et on en ressort étrangement mitigé.
Ce n'est pas un ratage, loin de là, mais ce n'est pas non plus une réussite totale. Au moins, cela dit, ça a le mérite d'être une approche originale du genre du film de Noël.
3.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
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