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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1321 : Voyage vers la Lune (2020)

Publié le 19 Novembre 2020 par Lurdo in Aventure, Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Netflix, Musique, Review, Romance, Science-Fiction, USA, Chine

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Voyage vers la Lune (Over The Moon - 2020) :

Parce qu'elle veut prouver à son père veuf (John Cho) que l'amour est une force éternelle, et qu'il ne devrait donc pas oublier sa femme décédée et se remarier, la jeune Fei Fei (Cathy Ang) décide de partir pour la Lune, afin d'y trouver la déesse Chang’e (Phillipa Soo), réputée pour avoir vécu une tragédie amoureuse et pour rêver de retrouver son bien-aimé. Elle construit donc une fusée et, avec son lapin Bungee et son futur demi-frère Chin (Robert G. Chiu), elle s'élance dans les cieux...

Un film d'animation ambitieux signé Netflix, produit par le studio chinois Pearl Studio (une filiale de Dreamworks) et réalisé par Glen Keane, une légende de l'animation Disney, depuis la Petite Sirène jusqu'à Raiponce, en passant par Aladdin, la Belle et la Bête, etc.

Et c'est bien là que le bât blesse : si techniquement et visuellement, ce Voyage vers la Lune impressionne et n'a rien envier aux productions Dreamworks (pour peu que l'on accroche à l'esthétique très fluo/néon de la Lune et de ses habitants, le film est visuellement somptueux et abouti), si l'animation est ultra-expressive et dynamique, et si le message sur le deuil est plutôt touchant (ça aide que le scénario ait été écrit, à la base, par une mère malade pour sa fille), Over The Moon reste constamment dans l'ombre de Disney et de Pixar.

On a en effet systématiquement l'impression de voir la formule Disney/Pixar appliquée mécaniquement à un script, un peu comme si l'on avait pris Coco (aux thématiques similaires), Vice Versa (pour les visuels lunaires) et qu'on avait transposé le tout à la culture chinoise, en lui rajoutant deux-trois notes de modernité clichée qui font un peu tâche (la déesse de la Lune qui nous fait un numéro de pop-star moderne, le duel de ping-pong) et beaucoup de chansons (les chansons sont très nombreuses, et malheureusement, pour la plupart, insipides).

Ajoutez à cela des péripéties et des antagonismes assez artificiels (la caractérisation de Chang’e est vraiment aléatoire), et l'on se retrouve avec un film qui amusera probablement les plus jeunes, mais risque de lasser rapidement les adultes. Ce fut mon cas, puisque j'ai progressivement commencé à décrocher à partir de l'arrivée sur la Lune, alors que les créatures bizarres se multipliaient (Ken Jeong en chien/Olaf-bis, des Angry Birds motards, etc), et que le récit se perdait dans des rebondissements inutiles et des numéros musicaux gratuits, uniquement là pour rallonger la sauce.

Bref, une petite déception tout de même, malgré les nombreuses qualités techniques du métrage : on peut saluer le désir de faire un film d'animation à destination du public d'origine asiatique, mais c'est trop calibré, trop calculé et trop déjà vu pour être particulièrement mémorable.

3/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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