L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Bloodride, saison 1 (Blodtur, saison 1 - 2020) :
Une anthologie norvégienne distribuée par Netflix, en 6 épisodes de 25/30 minutes, uniquement liés par leur ton plein d'humour noir, qui n'est pas sans rappeler les Contes de la Crypte, et par leur séquence d'ouverture, qui voit un sinistre conducteur de bus, au volant de son véhicule, emmenant tous les protagonistes de l'anthologie vers un sort funeste et mystérieux.
01 - Ultimate Sacrifice : mère de famille citadine, Molly (Ine Marie Wilmann) supporte peu son installation à la campagne, dans un petit village étrange où tout le monde semble vraiment attaché à son animal domestique. Jusqu'à ce qu'elle découvre que ses nouveaux voisins sacrifient ces animaux en échange d'une bonne fortune : Molly décide alors de faire de même...
Pas désagréable, un épisode qui évoque vraiment les Contes de la Crypte, mais qui se finit de manière trop prévisible pour son propre bien.
02 - Three Sick Brothers : fraîchement sorti d'un séjour de trois ans en hôpital psychiatrique, Erik (Erlend Rødal Vikhagen) accompagne ses deux frères (Benjamin Helstad, Harald Rosenstrøm) jusqu'au chalet familial pour y faire la fête, mais en chemin, ils croisent une auto-stoppeuse (Mette Spjelkavik Enoksen)...
Une bête histoire de personnalités multiples pas forcément surprenante, parfois surjouée, et qui se paie un flashback récapitulatif qui prend un peu le spectateur pour un idiot.

03 - Bad Writer : Olivia (Dagny Backer Johnsen), riche et privilégiée, prend part à des cours de fiction donnés par un auteur à succès (Synnøve Macody Lund) ; rapidement, cependant, elle s'aperçoit, au contact d'un autre élève (Henrik Rafaelsen) que la réalité de son univers commence à vaciller...
Un épisode qui m'a laissé ambivalent, à jouer la carte du méta dans le méta dans le méta, mais qui a quelques moments amusants, et une fin plutôt efficace.
04 - Lab Rats : lorsqu'il découvre qu'un prototype révolutionnaire a disparu à l'occasion d'un dîner donné chez lui, Edmund Bråthen (Stig R. Amdam), patron intraitable d'une grande entreprise pharmaceutique, décide d'humilier et d'emprisonner tous les autres participants de la soirée (Anna Bache-Wiig, Pia Borgli, Kingsford Siayor, Trond Teigen, Isabel Beth Toming), dont sa femme, jusqu'à ce que le voleur se dénonce.
Un quasi huis-clos pas désagréable, qui a cependant le souci de traîner un peu en longueur, et de se finir de manière un peu trop plate.

05 - The Old School : une jeune institutrice (Ellen Bendu) arrive dans une école de campagne fraîchement rénovée, et réalise bien vite qu'un sombre drame s'est joué là, 40 ans plus tôt - un drame qui se manifeste aujourd'hui à elle sous forme surnaturelle...
Une histoire de fantômes trop classique pour son propre bien, et dont on voit venir la conclusion à vingt kilomètres - cela dit, c'est relativement bien mené, interprété, et ce n'est pas forcément plus mauvais qu'un film Blumhouse lambda.
06 - The Elephant in the Room : lors d'une soirée costumée sur leur nouveau lieu de travail, Paul (Karl Vidar Lende) et Kristin (Rebekka Jynge) se rencontrent puis apprennent bien vite qu'une mort suspecte a eu lieu au sein de l'entreprise, et que leur hiérarchie a probablement enterré cette affaire...
Pas terrible, ce dernier épisode, qui ressemble un peu à un Inside n°9 moins inspiré, avec une chute que l'on voit venir là aussi dix minutes avant qu'elle n'apparaisse à l'écran. Dommage.
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Dans l'ensemble, une anthologie assez peu mémorable, qui ressemble presque plus à un long film anthologique de deux heures coupée en segments de 20 minutes, qu'à une série ayant une unité de ton ou une direction créative. Là, les épisodes n'ont pas vraiment de thématique bien établie, et s'il n'y a rien de vraiment mauvais là-dedans, chaque épisode peine à se montrer à la hauteur de l'ambiance du pré-générique, et de son bus spectral.
Peut-être est-ce cela qui manque à cette anthologie : un véritable septième épisode consacré au bus, et qui développerait plus cette atmosphère abyssale et sinistre.
Mais bon : encore une fois, Bloodride se regarde sans problème, l'approche nordique change un peu du tout venant anglo-saxon qui domine le genre de l'anthologie, mais ça ne restera pas franchement dans les mémoires.
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