Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Relic (2020) :
Lorsqu'Edna (Robyn Nevin) disparaît subitement de chez elle, sa fille Kay (Emily Mortimer) et sa petite-fille Sam (Bella Heathcote) rendent visite à la demeure familiale qu'elle occupe habituellement, aujourd'hui en piteux état. Là, elles réalisent bien vite que la sénilité s'empare peu à peu d'Edna... à moins que ce soit une force surnaturelle inexplicable.
Un film d'horreur produit par Jake Gyllenhaal et les frères Russo, premier film de sa réalisatrice, qui a reçu avec ce métrage un accueil critique particulièrement enthousiaste. Il faut dire que ce Relic fait partie de cette génération de métrages horrifiques "à sens", où le surnaturel est principalement utilisé comme une métaphore, ou comme les atours de ce qui s'avère un drame centré sur un problème bien réel, que ce soit une maladie, la folie, un enfant difficile, les violences conjugales, etc.
Le sujet de Relic est donc la sénilité et la maladie (Alzheimer, tout ça), et la moindre manifestation étrange peut être lue comme une métaphore (souvent assez évidente - la moisissure qui se retrouve tant sur les murs de la maison que sur le corps d'Edna, symbole de la maladie qui progresse et des souvenirs qui disparaissent ; les couloirs sans fin dans lesquels tout le monde se perd, parsemés de cartons d'objets en tous genres, représentatifs de l'esprit confus d'Edna ; Edna qui prend une apparence de plus en plus monstrueuse à mesure que la maladie progresse, et que ses proches la reconnaissent de moins en moins ; l'ultime scène, qui symbolise l'hérédité de la maladie, etc)... une métaphore probablement très pertinente pour qui a vécu un tel drame, mais une métaphore qui, sur la durée, n'est pas forcément totalement probante.
Il faut dire que l'essentiel du métrage (une bonne heure globalement très lente) consiste en quelques grincements et bruits sourds, ainsi que des plans sinistres sur la maison familiale... et guère plus. Certes, ça reste très bien interprété, et ça décolle dans la dernière ligne droite, mais toujours de cette manière métaphorique et symbolique qui, une fois assimilée par le spectateur, finit par être transparente.
Un film qui parlera probablement à certain(e)s, mais qui, sur la longueur, m'a globalement lassé, car un peu trop cousu de fil blanc, et pas forcément très glaçant.
3/6
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