Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Fright Night (2011) :
Alors que des disparitions mystérieuses se multiplient dans le voisinage, Charley Brewster (Anton Yelchin) réalise que son nouveau voisin, Jerry (Colin Farrell), est un vampire. Bien décidé à protéger sa mère (Toni Collette) et sa petite-amie Amy (Imogen Poots), Charley se tourne alors vers Peter Vincent (David Tennant), superstar de la magie à Las Vegas, et réputé pour être un expert en surnaturel...
Amusant de (re)visionner ce remake juste après avoir revu les deux métrages originaux (chroniqués ici et là), tant cela permet de voir que le script de cette version 2011 - signé Marti Noxon, de Buffy - est, sur le papier, une relecture maîtrisée et intéressante du film de Tom Holland.
Une relecture qui tente de corriger les manques du métrage de 1985 - en ajoutant un peu de peps aux dialogues, en développant les personnages secondaires comme Amy, Evil Ed (Christopher Mintz-Plasse) et la mère de Charley, en supprimant les personnages inutiles (le sbire de Jerry), et en remettant au goût du jour celui de Peter Vincent (excellent Tennant, qui s'amuse vraiment).
Le problème, en fait, c'est que le produit fini n'est pas à la hauteur de ces ambitions. Ça ne commençait pas trop mal, pourtant, avec une relecture intéressante des personnages et des situations, mais rapidement, on a l'impression de coupes étranges dans le script (ou au montage), qui font que les situations évoluent de manière un peu précipitée ou artificielle.
Résultat : le rythme global du film n'est pas forcément bien plus probant que celui de l'original, et n'est pas aidé par une mise en image assez plate, tant visuellement qu'au niveau des effets spéciaux numériques.
Ce cruel manque de style visuel s'avère ainsi l'un des gros points faibles du métrage, un point faible encore plus souligné par les effets pensés pour la 3D, au rendu approximatif. Alors certes, le grand final a plus d'ampleur que dans l'original, mais ses monstres numériques finissent par desservir le film, et par le rendre affreusement générique.
Pas forcément bien pire que l'original, mais un peu en dessous tout de même, tant tous les points positifs de ce remake sont sabotés par des défauts absents du film de 1985 (d'ailleurs, Colin Farrell semble parfois un peu en pilotage automatique, ce qui n'aide pas).
3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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