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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1249 : QUINZAINE FRANÇAISE - Toute ressemblance... (2019)

Publié le 12 Juillet 2020 par Lurdo in Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review, Drame

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Toute ressemblance... (2020) :

Journaliste vedette du 20 heures de la plus grande chaîne française, Cédric Saint Guérande (Franck Dubosc), dit CSG, est affublé de tous les défauts : arrogant, manipulateur, ambitieux, hypocrite, drogué, il s'adonne à tous les vices et se fait un malin plaisir de faire tomber ses collègues, avec l'aide de son fidèle producteur Thierry (Jérôme Commandeur). Jusqu'au jour où le nouveau président de la chaîne (Denis Podalydès) le prend en grippe...

Un long-métrage de 80 minutes, flop financier et critique écrit et réalisé par Michel Denisot, et qui, de ses premières images à son générique de fin, n'évoque qu'une chose : les œuvres de Frédéric Beigbeder, et notamment 99 Francs et L'Idéal.

Même plongée cynique et désabusée dans un milieu médiatique privilégié où règnent sexe, drogues et magouilles en tous genres, même narration en voix off, même descente aux enfers d'un personnage principal pourri jusqu'à la moelle, même approche sarcastique du récit, même utilisation d'un acteur comique dans le rôle principal... la seule différence, c'est que dans 99 Francs, on avait un Jean Dujardin à contre-emploi, acteur sympathique dans un rôle décadent, et un Jan Kounen énergique et expérimental à la caméra.

Ici, Dubosc fait du Dubosc (en bien entendu plus sérieux, mais les traits principaux du personnage-type de Dubosc sont là), ce qui teinte forcément son personnage, empêchant qu'on s'y attache vraiment, et Denisot se montre appliqué, sans être particulièrement mémorable.

Un film qui, sans surprise, donne donc vraiment l'impression d'être le produit de quelqu'un ayant vécu les années Canal (et les coulisses de la télévision dans les années 80-00), et ne s'en étant pas remis : ça reste vaguement amusant par moments, mais c'est surtout très creux, superficiel, bourré de copinage (tous les présentateurs de TF1 qui viennent conclure le film en coup de coude au spectateur, façon "ha ha, la réalité dépasse la fiction !") et ce n'est pas le pseudo-mélodrame familial qui entoure le tout qui permet au métrage de surnager.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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