Altered Carbon : Resleeved (2020) :
Sur la planète Latimer, Takeshi Kovacs (Tatsuhisa Suzuki), mercenaire venant de recevoir un nouveau corps, enquête pour le compte de Tanaseda Hideki (Kenji Yamauchi) sur la mort du frère de ce dernier, dirigeant d'une famille de yakuzas. Ce faisant, il en vient à mettre à jour un complot au sein du clan Mizumoto, et tente de protéger, avec l'aide de Gena (Rina Satou), une CTAC implacable, la jeune Holly (Ayaka Asai), tatoueuse attitrée du clan...
Diffusé par Netflix dans la continuité de la saison 2 d'Altered Carbon, et chapeautée par Dai Sato (Cowboy Bebop), Resleeved est un long-métrage d'animation en 3D cell-shadée d'une durée de 75 minutes environ : l'avantage d'un tel format, c'est qu'on s'ennuie nettement moins que devant une saison de huit ou dix épisodes d'une heure.
Non pas que Resleeved laisse vraiment l'occasion de s'ennuyer : avec ce récit prenant place bien avant les deux saisons de la série, le métrage opte pour un contenu typiquement anime, pour le meilleur et pour le pire. Comprendre par là qu'on a droit à tous les clichés du genre : le héros taciturne qui prend sous son aile une fillette hyperactive, la militaire sexy mais impassible, les gangs de yakuzas, des ninjas, des armures de samouraïs, des combats d'arts martiaux et d'épées, le sens de l'honneur, etc...
Selon la tolérance du spectateur pour ces ressorts narratifs, celui-ci appréciera donc plus ou moins le récit présenté. Je ne vais pas mentir : je n'ai jamais été passionné ou fasciné par la société japonaise, et par tous ces clichés. Par conséquent, je ne peux pas dire que cet aspect m'ait particulièrement séduit. Il faut dire que le tout est assez basique, et qu'en changeant un élément ou deux, le tout pourrait facilement être transposé à l'époque féodale ou à l'époque contemporaine.
Autrement dit : c'est vaguement (et ponctuellement) lié à l'univers Altered Carbon (les noms, la technologie, la continuité), mais c'est aussi très générique sur de nombreux plans.
Bizarrement, cependant, j'ai probablement préféré ce métrage aux deux saisons de la série : plus dynamique et convaincant dans l'action (souvent outrancière), Resleeved bénéficie paradoxalement de la simplicité de son script et de ses personnages sous-développés : c'est immédiatement accessible, ça se regarde sans difficulté, c'est visuellement assez réussi... mais ça s'oublie rapidement.
C'est mieux que rien, je suppose. Et en tout cas, c'est mieux que le sentiment de gâchis et d'agacement suscité par les saisons de la série dont ce film s'inspire.
3.5/6
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