Bloodshot (2020) :
Soldat d'élite, Ray Garrison (Vin Diesel) est ramené à la vie par le Dr. Emil Harting (Guy Pearce), inventeur d'une technologie révolutionnaire : son sang désormais remplacé par des nanites ultra-modernes, Ray possède des capacités surhumaines, et régénère instantanément toutes ses blessures. Mais rapidement, il comprend que Harting et ses troupes (Eiza Gonzalez, Alex Hernandez, Sam Heughan) se servent de lui pour accomplir leurs basses œuvres, et que tous les souvenirs de Ray ne sont qu'une construction virtuelle conçue par Harting...
J'avais déjà abordé l'univers des comics Valiant en ces pages, à l'occasion de la diffusion web de la mini-série (assez cheap) Ninjak vs. The Valiant Universe : studio créatif né dans les années 90, et exploitant tout un catalogue de licences qu'il s'efforce de remettre au goût du jour depuis 2007, Valiant se veut la troisième maison d'édition la plus importante de l'industrie, derrière Marvel et DC.
Ce qui, dans les faits, se traduit par un immense univers partagé mélangeant tous ses héros, avec plus ou moins de bonheur, et par une stratégie multimédia qui peine à prendre son envol. Ainsi, Bloodshot (une sorte de Wolverine technologique, partageant avec Logan ses pouvoirs de régénération, son amnésie, son passé de soldat...) était supposé lancer une version Valiant du MCU, préparant le terrain à Harbinger, Ninjak, Faith et compagnie.
Au vu du résultat de ce Bloodshot, c'est mal parti.
Baboulinet Vin Diesel fait pourtant des efforts : il a poussé énormément de fonte, est en grande forme physique, et fait tout son possible pour exprimer ses émotions, sa colère et son état d'esprit. Mais force est de constater que ses limites d'acteur sont encore très présentes, et qu'il ne parvient vraiment pas à exprimer un sentiment de puissance à l'écran sans donner l'impression de poser de manière artificielle (autrement dit, de jouer les gros durs).
Ici, on se retrouve donc avec un film d'action assez générique et basique, façon Universal Soldier un peu plus friqué, avec un protagoniste monolithique, des seconds rôles tous très insipides (sauf Guy Pearce), et surtout, un montage assez calamiteux, façon "un nouveau plan par seconde", que ce soit dans les scènes d'action ou dans les scènes plus calmes (c'est surtout perceptible dans la première demi-heure, où le film a parfois des airs de clip musical, et puis on finit par s'habituer).
Alors certes, ponctuellement, ça fonctionne - la grosse scène d'action du tunnel est visuellement plutôt efficace - mais entre le rebondissement de mi-film totalement éventé par les bandes-annonces, et la dernière demi-heure du film et ses affrontements numériques moches, le tout tombe vraiment à plat, semble même parfois mollasson, et signe probablement l'arrêt de mort du VCU.
Ce n'est pas forcément un mal, cela dit.
2.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
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