Billionaire Boys Club (2018) :
En 1983, Dean (Taron Egerton) et Joe (Ansel Elgort), anciens camarades de classe issus de la classe moyenne, se retrouvent, et décident de mettre leurs talents de baratineurs en commun, pour se lancer dans la finance. Rapidement, à force de bagout et de mensonges en tous genres, les deux jeunes hommes parviennent à réunir des capitaux inouïs et des investisseurs improbables, fondant le Billionaire Boys Club, un groupe d'investissement composé de jeunes héritiers aisés. Mais comme toute arnaque, le BBC commence rapidement à donner des signes de faiblesse, et les bons conseils de Ron (Kevin Spacey), un gros investisseur, semblent soudain ne plus porter leurs fruits...
Une sorte de sous-Loup de Wall Street inspiré d'événements réels (on pense aussi à War Dogs, dans un style différent), du réalisateur de Wonderland (le biopic de John Holmes), et qui a l'insigne "honneur" d'être le dernier long-métrage de Kevin Spacey avant que le scandale n'éclate à son sujet, et qu'il ne révèle son homosexualité.
Un Kevin Spacey qui, ici, incarne un arnaqueur riche et efféminé, qui séduit et manipule de jeunes éphèbes pour qu'ils fassent tout ce qu'il leur demande... oups ! Pas de composante sexuelle dans ce film, cependant, si ce n'est une vague impression, çà et là, de regarder un film de David DeCoteau, avec sa distribution intégralement masculine (Emma Roberts fait presque de la figuration, avec quelques scènes qui semblent avoir été rajoutées pour lui donner quelque chose à faire), son amitié virile, etc.
Le vrai problème, en fait, c'est que cette histoire vraie n'est jamais surprenante ou originale. Et je ne parle pas du fait qu'elle ait déjà été adaptée en téléfilm il y a quelques décennies, non : le script est tout simplement cousu de fil blanc, télégraphie tous ses rebondissements, et il repose intégralement sur sa distribution pour assurer le spectacle.
Malheureusement, tout le monde n'a pas le charisme et la maîtrise de DiCaprio, et si Kevin Spacey est excellent dans son rôle, Taron Egerton a tendance à laisser son accent anglais revenir à la surface, et surtout Ansel Elgort (qui m'avait déjà laissé mitigé dans Baby Driver) est un peu laissé en roue libre à mesure que le film progresse et que son personnage s'écroule.
Bref, ce n'est pas très convaincant, tout ça. Ça ressemble souvent à du sous-Scorsese (la narration en voix off d'Egerton, bourrée de références modernes totalement hors-sujet, aïe), ça ne raconte pas grand chose d'intéressant (en plus de paraître dédouaner un peu ses protagonistes, pourtant criminels et meurtriers), et du point de vue de la réalisation, entre les faux raccords et les caméras qui se mettent à pencher, ce n'est pas exceptionnel non plus.
2.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
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