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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Critiques éclair - Star Trek : Picard 1x05-1x06 (2020)

Publié le 14 Mars 2020 par Lurdo in Télévision, Star Trek, Aventure, CBS, Action, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, USA, Picard

Star Trek : Picard me pose bien des problèmes : après un épisode pilote assez honorable, la série n'a fait que baisser en intérêt et en qualité, victime d'une écriture peu probante, de grosses ficelles narratives assez lassantes (la conspiration, les méchants frère et sœur romuliens quasi-incestueux, tous les personnages principaux qui sont traumatisés et bourrés de failles et de défauts), et d'une caractérisation de son personnage principal assez éloignée du Capitaine diplomate, intellectuel et posé de Next Generation.

Je continue néanmoins à espérer que ce ne sont que quelques errances de jeunesse, et que le programme va trouver son rythme de croisière avant la fin de cette première saison...

Star Trek : Picard - Saison 1 (2020) :

- 1x05 - Stardust City Rag : Picard et l'équipage se rendent sur Freecloud, pour y secourir Maddox (John Ales), détenu par Bjayzl (Necar Zadegan), ex-compagne de Seven of Nine (Jeri Ryan). Le petit groupe décide alors de simuler un échange d'otage, qui tourne rapidement court...

Un épisode particulièrement frustrant, tant il part dans toutes les directions possibles et imaginables, sans jamais trouver un ton ou une cohérence d'ensemble.

On se dit, par moments, que c'était censé être un épisode supposément plus léger et déconneur, avec un Jean-Luc Picard en mode pirate borgne à l'accent calamiteux et au béret ridicule, et Rios en space pimp, sur une planète casino tout droit sortie de Blade Runner, avec ses immenses holo-publicités, etc... mais en fait, l'épisode s'avère assez désagréable à regarder, entre la torture et la mise à mort gratuites d'Icheb ; une Seven of Nine devenue vigilante vengeresse qui ignore l'appel au calme de Picard, exécute sans broncher son ex (ressemblant fortement à une jeune Marina Sirtis, et portant un nom prêtant à de mauvais jeux de motsen langue anglaise) et abat tout ses sbires à grands coups de blasters, dans une scène tout droit sortie d'un mauvais film d'action ; une Raffi droguée alcoolique qui tente de se réconcilier avec son fils qu'elle a abandonné (mais qui se voit opposer une fin de non-recevoir, forcément, car dans Picard, noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir) ; et puis bien sûr ce rebondissement final durant lequel Agnes tue Maddox car elle est  (sans surprise) de mèche avec les Romuliens...

Bref, on est dans une série dark & gritty, mélodramatique et nihiliste, où la noirceur est forcée, où les personnages sont tous traumatisés, faillibles, déglingués, et qui n'a de Star Trek que l'univers et quelques noms. J'ai bien conscience que c'est voulu, et à la limite, si c'était bien fait, pourquoi pas, mais les scripts sont vraiment bourrés de facilités et de mystères creux, ce qui ne me convainc pas du tout...

(mais visiblement, il suffit d'un peu de fanservice facile - Mot, Quark, etc - pour se mettre une grosse partie des fans de Trek dans la poche, donc bon...)

- 1x06 - The Impossible Box : Picard arrive sur l'Artefact, où il retrouve Hugh, et ensemble, ils tentent d'évacuer Soji, alors même que cette dernière vient de prendre conscience de sa nature d'être synthétique...

Un épisode qui, s'il est meilleur que le précédent, souffle aussi constamment le chaud et le froid, entre idées intéressantes et moments donnant envie de se facepalmer.

Dans le camp des moments réussis, on trouve Picard, hanté par son expérience chez les Borgs, et dont le retour à bord d'un Cube donne lieu à du stress post-traumatique assez frappant. Stewart se donne à fond dans ces moments, la mise en images du cube 2.0 est efficace, les retrouvailles avec Hugh font plaisir, bref, ça fonctionne plutôt bien. À l'identique, la scène de Raffi qui embrouille une ex-collègue pour parvenir à ses fins n'était pas désagréable, et le fait que le récit avance enfin un peu est assez satisfaisant.

Au rang des moments plus problématiques, on a, dans le désordre, la scène de romance entre Rios et Jurati, assez honteuse dans son écriture et sa mise en images ; toujours des manigances peu convaincantes des Lannister romuliens (de toute façon un gros point faible de la série, à mes yeux) ; et toute une séquence centrée sur Narek et Soji, qui retrouve progressivement la mémoire en explorant l'un de ses rêves... une séquence en théorie intéressante, mais sur laquelle le spectateur a constamment dix minutes d'avance, ce qui la prive du moindre impact (en même temps, la romance Soji/Narek n'a jamais vraiment fonctionné à mes yeux).

Enfin, au rayon fanservice, une référence amusante à un portail sikarien, petit morceau de continuité agréable avec Star Trek Voyager.

Reste que l'épisode, s'il est plus long et fait moins de surplace que d'habitude, est tout de même assez inégal : la qualité et l'homogénéité ne sont pas encore au rendez-vous, et j'ai bien peur que Hugh ne survive pas à la scène de bataille présagée à la fin de l'épisode (parce qu'encore une fois, dans Picard, on force bien le trait et la noirceur en tuant tous les personnages secondaires inutiles...)

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