Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...
Trop jeune pour elle ! (I Could Never Be Your Woman - 2007) :
Mère divorcée de la jeune Izzie (Saoirse Ronan), Rosie (Michelle Pfeiffer) est productrice et scénariste d'une sitcom ringarde sur le déclin, You Go Girl. Durant une audition, elle rencontre Adam (Paul Rudd), un acteur dynamique et exubérant, et en dépit de la décennie les séparant, la quadragénaire tombe amoureuse de lui. Mais alors que cette romance prend forme, et que sa fille connaît ses premiers émois sentimentaux, Rosie doit apprendre à négocier sa nouvelle situation et la jalousie de certains de ses collègues...
Une comédie romantique d'Amy Heckerling, scénariste de Clueless, des Allô maman, ici bébé ! et de Vamps, et qui s'inspire de sa vie privée pour livrer une comédie romantique assez déséquilibrée et outrancière, où la satire du milieu de la télévision tombe un peu à plat, enveloppée dans un visuel aux couleurs saturées et à l'illustration musicale plutôt datée.
Pourtant, la distribution compétente laissait augurer du meilleur, tant au niveau des premiers rôles (même si Paul Rudd hérite d'un personnage caricatural, qui en fait trois tonnes, façon Jim Carrey de la grande époque, au point de paraître lourd et peu attachant - ce qui est un comble) que des personnages secondaires (en grande partie issus de la scène anglaise : Mackenzie Crook, Steve Pemberton, Olivia Colman, Sarah Alexander, Yasmin Paige, etc...). Et honnêtement, une fois que la romance à proprement parler démarre enfin, le film se regarde tranquillement.
Mais toute la mise en place est laborieuse, avec un rythme bancal et haché, et une pseudo-énergie forcée qui tente d'apporter un décalage et un mordant à un récit somme toute assez banal.
D'autant que ce n'est pas le propos, certes pertinent mais aussi finalement assez classique, sur les apparences, l'âge, la place de la femme dans l'industrie hollywoodienne, etc, qui y change quoi que ce soit : en choisissant de placer toute son histoire dans une sorte d'hyper-réalité saturée, Heckerling ne parvient qu'à rendre artificiels tous ses personnages, leur univers, et ce qui leur arrive.
Résultat : on peine à s'attacher à eux, à prendre le tout au sérieux, on ne croit pas à cette romance (en dépit de l'excellente alchimie du couple), et on ressort de ce film assez frustré par ces choix artistiques qui rendent le métrage somme toute assez bancal.
(il y aurait probablement quelque chose à dire sur l'ironie de ce projet, un film satirique se moquant des sitcoms et de leur artificialité tout en étant encore plus artificiel et caricatural que bien des sitcoms)
2 + 0.5 pour Saoirse qui, déjà à l'époque, était excellente : 2.5/6
Dog Days (2018) :
À Los Angeles, cinq relations différentes se font et se défont autour de leurs chiens de compagnie respectifs. Ici, Elizabeth (Nina Dobrev), présentatrice télévisée fraîchement séparée de Peter (Ryan Hansen), doit composer avec son nouveau co-présentateur, Jimmy (Tone Bell), une star du foot US imposée par ses patrons ; ailleurs, Tara (Vanessa Hudgens), une serveuse, n'a d'yeux que pour le Dr. Mike (Michael Cassidy), un vétérinaire égocentrique, jusqu'à ce qu'elle fasse la rencontre de Garrett (Jon Bass), propriétaire maladroit, timide et nerveux d'un centre animalier ; Grace (Eva Longoria) et Kurt (Rob Corddry), couple marié, s'inquiètent de l'arrivée imminente de leur fille adoptive, Amelia (Elizabeth Caro) ; Dax (Adam Pally), musicien immature, doit s'occuper du chien de sa soeur enceinte, Ruth (Jessica St. Clair) et de son mari Greg (Thomas Lennon) ; et Walter (Ron Cephas Jones), un veuf d'un certain âge, tente de retrouver son chien perdu, avec l'aide de Tyler (Finn Wolfhard), un livreur de pizza...
Une comédie romantique chorale réalisée par Ken Marino, avec bon nombre de ses compères habituels et autres visages familiers au casting (outre les noms mentionnés ci-dessus, il y a aussi Lauren Lapkus, David Wain, Tig Notaro, Megan Park, Toks Olagundoye, etc) et qui opte pour une approche Gary Marshall de son sujet, façon Valentine's Day/Happy New Year.
Sauf qu'ici, l'amour est autant entre les humains qu'entre ces derniers et leurs braves toutous, qui sont des personnages à part entière dans le récit, et ont beaucoup de personnalité. C'est d'ailleurs ce qui rend ce métrage, somme toute assez classique dans sa forme, aussi attachant : les animaux, filmés de manière intelligente et immédiatement sympathique, même lorsqu'ils appartiennent à des races peu gâtées par la nature.
Après, au niveau humain, comme souvent dans ces films, l'intérêt varie d'une sous-intrigue à une autre, en fonction des acteurs, du récit, ou du temps de présence à l'écran. Mais dans l'ensemble, ça fonctionne correctement, à l'image du film dans son ensemble : ça ne révolutionne rien, mais ça fait plaisir à regarder.
4/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
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