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Into The Dark - 1x06 - Treehouse (2019) :
Chef réputé possédant une émission télévisée où il se montre imbuvable et sarcastique, Peter (Jimmi Simpson) retourne le temps d'un week-end dans la demeure familiale, où ne vit plus qu'Agnes (Nancy Linehan Charles), une gouvernante quasi-aveugle et râleuse. Là, il renoue avec son passé, jusqu'à ce qu'il croise le chemin d'un groupe de femmes (Julianna Guill, Shaunette Renée Wilson, Stephanie Beatriz, Sophia Del Pizzo, Mary McCormick) tombées en panne dans le voisinage au beau milieu de leur enterrement de vie de jeune fille. Il les invite à passer la soirée dans sa maison vide, mais rapidement, il s'aperçoit que ses invités cachent bien leur jeu...
Un épisode qui célèbre la Journée Mondiale de la Femme, les Ides de Mars, et le concept des conséquences tardives mais inévitables pour des actions passées, en confiant le tout à James Roday... et c'est là que ça risque de coincer pour les spectateurs non-familiers du bonhomme.
Parce que James Roday, interprète et scénariste de la série Psych, a une plume très particulière, et ses scripts sont reconnaissables entre mille, entre références à la pop culture (parfois particulièrement tordues, notamment en matière de cinéma de genre), second degré, et répartie fulgurante. Sans surprise, donc, ce Treehouse possède toutes ces caractéristiques, ainsi qu'une distribution très familière à tous ceux qui ont déjà vu la série Psych, puisqu'une immense majorité des acteurs et actrices de Treehouse en est issue, Jimmi Simpson en tête.
Le métrage sera donc très polarisant pour ces raisons, mais aussi parce que, sous couvert d'hommage aux années 60/70 (notamment dans le style adopté par Roday derrière la caméra), c'est un métrage profondément ancré de nos jours, avec un message #MeToo bien marqué... probablement trop.
Le script manque en effet de finesse, malgré des efforts pour brouiller les pistes (efforts vains, puisqu'on a tendance à deviner les rebondissements du script bien à l'avance), et la morale de l'affaire finit par être pesante et maladroite.
Plus gênant, Jimmi Simpson est trop sympathique, trop charmant, trop amusant pour que son personnage de chef imbu de sa personne soit vraiment détestable à la fin du film - alors certes, c'est en partie voulu, pour que le personnage dévoile progressivement son vrai visage, et que sa rédemption façon Scrooge fonctionne un minimum... mais Simpson reste trop attachant pour qu'on le déteste vraiment malgré ses actions passées, et ça empêche le récit de vraiment fonctionner.
Au final, un métrage qui divisera probablement, et entraînera certainement un rejet massif de la part d'une gros partie du public. Personnellement, j'ai apprécié, notamment de par sa distribution et son humour, mais je reconnais que c'est très imparfait (et parfois un peu grotesque).
3/6 (pour le capital sympathie de tout le monde)
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