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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2019 - 24 - Into The Dark - 1x04 - New Year, New You (2018)

Publié le 12 Octobre 2019 par Lurdo in Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Télévision, Hulu

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Into The Dark - 1x04 - New Year, New You (2018) :

Alexis (Suki Waterhouse), Kayla (Kirby Howell-Baptiste) et Chloe (Melissa Bergland), trois amies de longue date, n'ont pu qu'assister à l'ascension fulgurant de Danielle (Carly Chaikin), une rivale de lycée devenue influenceuse lifestyle et bien-être. Les trois jeunes femmes invitent néanmoins cette dernière pour le Nouvel An, dans l'immense manoir d'Alexis, pour renouer avec elle. Mais une fois la soirée engagée, elles révèlent leur vrai visage, et décident de donner une leçon à leur ancienne ennemie.

Épisode de Nouvel An de cette saison d'Into the Dark, ce New Year New You a été unanimement salué par la critique comme une réussite, et comme un nouvel exemple du talent féminin (scénariste, actrices, réalisatrice, etc) en matière de cinéma de genre.

Le seul problème, c'est que ce New Year, New You, est particulièrement creux, pour ne pas dire mauvais.

En effet, sur un squelette de slasher rétro/pseudo-70s (la musique, la réalisation maniérée qui fait des zooms, filme des miroirs pour se donner de la profondeur, ou s'arrête sur certains éléments du décor - portrait, couteaux, club de golf, piscine - qui ont inévitablement une importance ultérieure dans l'intrigue, flashbacks flous et vaporeux, carton-titre à la police typique de l'époque, et au copyright daté de 1979), se greffe ici un pur film de millenials, mettant en scène des millenials à la représentation démographique politiquement correcte (la protagoniste traumatisée, l'antagoniste blonde et influenceuse, la grosse mal dans sa peau, la lesbienne afro-américaine), écrites comme des ados attardées à baffer, et qui à aucun moment n'attirent la sympathie ni l'intérêt.

Il faut dire que l'écriture ne les gâte pas : entre la caractérisation simpliste, les changements d'allégeance totalement improbables et jamais bien justifiés, les réactions étranges, etc, il y a un gros manque de maîtrise et de subtilité, qui se retrouve à tous les niveaux.

Au niveau de la réalisation bien insistante, comme je l'ai mentionnée plus haut, mais aussi au montage (dès que ça s'énerve un peu, le montage part en vrille), et à l'interprétation : Waterhouse, notamment, passe la moitié du film repliée sur elle-même, façon "cliché de la fille traumatisée", sans jamais apporter la moindre nuance ou subtilité à ce personnage, qui lorsqu'il bascule, vire immédiatement dans l'hystérie cruelle et démesurée.

Pas assez de nuances, une distribution assez inégale (j'ai aussi eu du mal avec Chaikin, pas au niveau de l'interprétation, mais de son physique : elle est censée être l'idole d'une génération, admirée de tous, irrésistible, capable de taper dans l'oeil des plus grands milliardaires sur la simple base de son apparence, etc... et honnêtement, c'est superficiel, certes, mais ce n'est pas la première chose à laquelle je pense quand je vois Carly Chaikin et son physique particulier ; heureusement, elle est plutôt convaincante en manipulatrice), une écriture pataude, une critique maladroite des réseaux sociaux, une réalisation sans subtilité, une durée interminable...

Bref, même note que les précédents, à peu de choses près : 2.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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