Lara Croft - Tomb Raider :
Lara Croft (Angelina Jolie), riche héritière britannique et intrépide archéologue, découvre que feu son père (Jon Voight) était lié de près aux Illuminati, une mystérieuse organisation secrète qui, à la veille d'un alignement céleste improbable, tente de mettre la main sur une relique aux pouvoirs incommensurables. Aidée de Bryce (Noah Taylor), son spécialiste technique, Lara se dresse, aux quatre coins du globe, contre les agents des Illuminati, Powell (Iain Glen), et Alex West (Daniel Craig), un archéologue rival de Croft...
Première adaptation cinématographique de la franchise Tomb Raider, confiée à Simon West (retombé dans l'anonymat après ses débuts sur Con Air et ce Lara Croft), ce métrage a connu une gestation compliquée, avec de nombreuses réécritures et de multiples scénaristes... ce qui explique probablement pourquoi le film paraît, par moments, un peu décousu.
Par ailleurs, c'est typiquement un produit de son temps, et de la manière dont Tomb Raider/Lara Croft étaient perçus à l'époque : c'est gentiment racoleur (scène de douche gratuite et wonderbra ultra-rembourré pour Lara, nudité quasi-intégrale pour Craig), la côté dure à cuire de Lara est fréquemment artificiel (poses forcées, Jolie roule constamment des mécaniques avec une arrogance plus américaine qu'anglaise, les one-liners sont parfois laborieux), les cascades improbables sont fréquemment (plus ou moins bien) câblées, et le script est plus intéressé par des visites aux quatre coins de la planète que par un vrai développement des personnages et de l'histoire, assez basiques et caricaturaux... mais paradoxalement, Lara Croft : Tomb Raider n'est pas désagréable à regarder.
Assez rythmé (1h40), le film parvient presque à faire oublier ses problèmes en allant toujours de l'avant, et parce qu'il bénéficie d'une direction artistique plus qu'honorable, et d'un budget assez confortable : Venise, le Cambodge, le manoir Croft, la Sibérie, autant de décors et d'environnements convaincants (exception faite du décor final, trop ambitieux pour son propre bien, et qui fait bien trop décor de studio pour convaincre, malgré son échelle conséquente), dans lesquels Jolie campe une Lara crédible.
On pourrait regretter que, physiquement, Jolie semble parfois manquer un peu de masse musculaire, mais l'attitude de Jolie et la pointe de folie et d'amour du danger que l'on devine dans son regard de l'actrice compensent largement cela, faisant de cette Lara Croft une aventurière crédible, notamment dans les scènes d'action (le combat final fonctionne en grande partie grâce à ça).
Après, le film n'a pas forcément très bien vieilli sur le plan des effets numériques, de certaines idées de réalisation (ralentis) ou de l'illustration musicale électro-world music, insupportable... c'est regrettable, et ça tire clairement le film vers le bas. Ajoutez à cela un script qui s'égare un peu, entre bonnes idées et concepts sous-exploités (les visions du père, la course métaphorique sur la pyramide, toute la résolution du film), et l'on se retrouve avec un film d'aventures pas terrible, même si, il faut bien l'avouer, ce n'est pas forcément bien pire que certains des jeux de la franchise.
Dans l'absolu, c'est loin d'être exceptionnel, mais comparé au reste des productions appartenant au genre "film d'aventures", finalement, je conserve une certaine sympathie pour ce premier Lara Croft...
3/6 - 0.25 pour la musique = un petit 2.75/6
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