Le Roi Scorpion 4 - La Quête du Pouvoir (Scorpion King 4 : Quest For Power - 2015) :
Trahi par son protégé Drazen (Will Kemp), au service d'une puissance rivale, Mathayus (Victor Webster) part pour les royaumes du Nord, afin d'y conclure un accord de paix. Mais sur place, il tombe dans un nouveau piège tendu par Drazen, qui lui fait porter la responsabilité de la mort de son père, le Roi (Michael Biehn) : bien vite, Mathayus s'évade de prison avec l'aide de la belle Valina (Ellen Hollman), héritière légitime du trône, et, en compagnie du père inventeur de celle-ci (Barry Bostwick), il part en quête d'une couronne mystique permettant à son porteur de régner sur toute la planète...
La série des DTV Scorpion King continue, toujours avec un Victor Webster très à l'aise dans le rôle, toujours avec un sous-fifre de l'école Hans Zimmer à la musique, et toujours dans une direction plus parodique et déconneuse.
Ici, entre l'humour nettement plus puéril (concours de rots, vannes graveleuses), un Will Kemp qui tente de battre le Billy Zane du précédent volet dans le rôle de grand méchant cabotin, le surjeu totalement décomplexé de Barry Bostwick (en inventeur excentrique déguisé en poulet), Esmé Bianco en grande prêtresse très tactile, la scène de travestissement, et le ton général, tout droit sorti de la série Hercule, on est clairement dans de la comédie fantastique parodique... et c'est parfois un peu trop.
En effet, autant je ne suis pas contre l'énergie qu'une telle approche peut insuffler à un métrage (ça fonctionnait plutôt bien dans le Roi Scorpion de The Rock), mais encore faut-il que celui-ci conserve suffisamment d'enjeux ou de personnages intéressants pour que la parodie ne prenne pas le pas sur le reste. Et ici, malheureusement, non seulement la réalisation est assez moyenne, mais Ellen Hollman ne fait pas grande impression (malgré son répondant), et l'intrigue en elle-même est desservie par un budget que l'on devine faiblard : la production est partie tourner en Roumanie, donc adieu les paysages exotiques, et bonjour les décors plus médiévaux qu'antiques, vus un peu partout au cinéma.
Pour ne rien arranger, le script (du scénariste du Voyage au Centre de la Terre de Brendan Fraser) recycle énormément de scènes, notamment des Indiana Jones (l'ouverture, la dernière partie), de Star Wars (la capture par les "Ewoks") mais aussi des Avengers (Mathayus démolit Drazen comme Hulk le faisait avec Loki dans le film de 2012), et son propos opposant science et magie ne va jamais bien loin.
Bref, ça fait plus DTV que jamais, et bien que l'humour du tout fasse passer la pilule sans trop de problème, on peut regretter que Victor Webster n'ait pas de meilleurs scripts, car il tient bien son personnage.
2.25/6
(à nouveau, plein de caméos insignifiants, de Lou Ferrigno à Eve Torres, en passant par Don "The Dragon" Wilson, Rutger Hauer, Roy Nelson, Antonio Silva, Royce Gracie...)
(film déjà critiqué en ces pages, de manière plus indulgente, en 2015)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
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