Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo : The Twilight Zone, saison 1 (2019) - troisième partie (1x07-09)

Publié le 6 Juillet 2019 par Lurdo in Anthologie, Critiques éclair, Comédie, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, CBS, Twilight Zone

Suite de la première saison de ce remake de la célèbre série de Rod Serling, chapeautée par Jordan Peele : pour le moment, aux deux tiers de la saison, la série continue de souffrir d'une écriture vraiment trop balourde, et d'un désir de pertinence sociale qui la tire constamment vers le bas... mais il est toujours temps de se reprendre.

The Twilight Zone (2019), saison 1 - troisième partie :

- 1x07 - Not All Men : Après une pluie de météorites, les hommes d'une petite bourgade deviennent tous violents, incontrôlables et agressifs. Deux femmes (Taissa Farmiga, Rhea Seehorn) tentent de survivre au milieu de ce chaos improbable...

Un épisode particulièrement agaçant, qui, plutôt que de présenter une histoire originale ou satisfaisante, semble plus préoccupé par le fait de surfer sur la vague #metoo et sur tous les termes qui lui sont désormais associés en bien comme en mal (la masculinité toxique, #notallmen, blablabla) pour nous pondre un mauvais clone de The Screwfly Solution des Masters of Horror.

Sauf qu'ici (*spoiler*), pas d'influence extérieure transformant les hommes en monstre, non, puisqu'on nous explique bien à la fin, de manière ultra-maladroite et lourde, que les météorites n'agissaient en aucune manière sur les hommes, et que ces derniers en ont juste profité pour exprimer toutes leurs pulsions violentes et détestables.

Ce qui ne colle pas franchement avec ce qu'on voit dans le reste de l'épisode, ni avec le fait que l'adolescent gay résiste délibérément à la "transformation" et explique qu'il a simplement refusé d'être violent, que c'est une simple question de volonté.

Un épisode pataud, forcé, qui a cependant pour lui une jolie montée en puissance sur la fin, et une durée raisonnable d'une quarantaine de minutes. Mais c'est peu.

- 1x08 - Point of Origin : Lorsque sa gouvernante est arrêtée par les services de l'immigration, et qu'à son tour, elle finit entre leurs mains, Eve (Ginnifer Goodwin), une mère de famille tranquille et bourgeoise, ne comprend pas ce qui lui arrive. Surtout lorsque le responsable de son interrogatoire (James Frain) commence à lui poser bon nombre de questions inexplicables...

*soupir*

Alors, dans l'ordre, la vie d'un immigré clandestin, c'est compliqué ; les services de l'immigration américaine sont inhumains, cruels, nationalistes et brutaux ; les Américains préfèrent fermer les yeux sur tout ça et traiter leur personnel de maison comme des personnes inférieures ; le white privilege, ce n'est pas bien ; et on est tous un immigré aux yeux de quelqu'un d'autre...

Voilà à peu près l'essentiel de cet épisode laborieux et encore une fois donneur de leçons, qui est trop imprégné du politiquement correct "woke" américain pour vraiment fonctionner, et qui, en prime,  s’essouffle très rapidement, dès son twist révélé (déjà qu'il était un peu éventé ^^), pour finir sur les rotules avec toute une dernière partie inutile.

Plus que deux épisodes, espérons que le show remonte la pente in extremis.

- 1x09 - The Blue Scorpion : Lorsque Jeff Storck (Chris O’Dowd) découvre le cadavre de son père, suicidé d'une balle dans la tête, le professeur d'anthropologie ne comprend pas : son père détestait les armes à feu, et ne possédait pas de pistolet. Dans les possessions de son père, il trouve alors une arme mythique, le Scorpion Bleu, ainsi qu'une seule balle marquée de son prénom, "Jeff". Lentement, la folie s'invite alors dans la vie de Jeff, alors que sa femme demande le divorce, et qu'il tente de décider à qui est destinée cette balle : à lui, ou à l'un des innombrables "Jeffs" qu'il rencontre soudain à chaque moment de sa journée ?

Autre épisode signé Glen Morgan, et à nouveau, il se dégage de cet épisode une atmosphère fortement imprégnée de X-files et des autres séries estampillées Carter de cette époque : en comparaison de la majeure partie du reste de la saison, cet épisode semble original, intéressant et amusant, bien que très imparfait.

Certaines scènes ne débouchent en effet sur pas grand chose (je pense ainsi à la scène de Luisa d'Oliveira en étudiante angoissée), et l'épisode joue plus la carte de l'ambiance que de l'énergie et de la direction narratives.

C'est un choix qui ne plaira pas à tout le monde, mais dans l'ensemble, c'était nettement mieux mené que 90% des épisodes de ce reboot...

... cependant, malgré tout, encore une fois, la conclusion de Peele semble arriver comme un cheveu sur la soupe, totalement déconnectée du reste du programme, et étrangement plate et générique. La série a vraiment un problème sur ce point.

(à suivre...)

---

(retrouvez la critique des épisodes 1x01-03, 1x04-06, et, en cliquant ici et ici, toutes les autres critiques de séries publiées sur ce blog...)

Commenter cet article