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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo : The Twilight Zone, saison 1 (2019) - deuxième partie (1x04-06)

Publié le 30 Juin 2019 par Lurdo in Anthologie, Critiques éclair, Comédie, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, CBS, Twilight Zone

Suite de la première saison de ce remake de la célèbre série de Rod Serling, chapeautée par Jordan Peele : pour le moment, après trois premiers épisodes inégaux, la série semble souffrir d'un problème évident de format et de subtilité de son écriture...

The Twilight Zone (2019), saison 1 - deuxième partie :

- 1x04 - A Traveler : Le soir de Noël, alors même qu'une vague de pannes électriques intermittentes frappe le secteur, le commissariat de police du Capitaine Pendleton (Greg Kinnear) fête la fin d'année, avec sa tradition du pardon d'un détenu. Mais cet année, le détenu est le mystérieux A. Traveler (Steven Yeun), apparu comme par magie dans sa cellule, et qui semble en savoir beaucoup sur les habitants de la petite ville alaskienne...

Un épisode de Noël signé Glen Morgan et qui évoque, entre autres choses, les X-files ou encore du Stephen King. Le problème, à vrai dire, c'est que le scénario finit par se résumer à "tout ça pour ça".

Il n'y a pas de véritable surprise, la trame est assez basique, la réalisation pas forcément totalement convaincante, bref... c'est très très moyen, et si, avec une dose supplémentaire de Mulder et Scully, ça aurait fait un épisode sympathique des X-files, ici, le tout se retrouve le postérieur entre deux chaises, une histoire d'extraterrestres cousue de fil blanc, histoire au demeurant bien interprétée par Yeun, mais pas plus mémorable que ça.

Il y a bien un semblant de propos sous-jacent sur les croyances aveugles, et sur la propension des gens a croire tout ce qu'on leur raconte tant que cela les conforte dans leurs opinions (surtout quand ce sont des bobards en provenance de Russie #fakenews), mais le tout reste sous-développé, et moyennement convaincant.

- 1x05 - The Wunderkind : Raff Hanks (John Cho), responsable de campagne à la dérive, décide, pour se refaire, d'appuyer la campagne présidentielle d'Oliver (Jacob Tremblay), un petit garçon extrêmement populaire sur les réseaux sociaux. Et à sa grande surprise, l'enfant parvient à se faire élire...

La série s'essaie à une grosse satire politique bien caricaturale, façon "Trump se comporte comme un gamin capricieux et mal élevé, et bien nous, on va faire un épisode avec un véritable gamin en tant que Président", et ça donne lieu à quelque chose qui évoque Black Mirror, sans réel argument fantastique ou technologique (les réseaux sociaux, à la limite, et la bêtise d'un certain public qui ne vit et décide que par ces derniers).

Là aussi, un récit et des personnages assez sous-développés (Raff est supposé être un Wunderkind de la communication politique, mais on ne le voit jamais à l'écran), qui a le bon goût de tenir en 40 minutes, mais qui ne décolle jamais vraiment : tout se déroule comme on pouvait s'y attendre (l'enfant est incontrôlable une fois président), il faut clairement fermer les yeux sur bon nombre d'implausibilités, et le monologue final de Peele (qui référence clairement Trump) est trop transparent et pataud (à l'image de l'épisode) pour son propre bien.

À noter Kimberley Sustad, Allison Tolman et John Larroquette dans de petits rôles, une fois de plus sous-exploités...

- 1x06 - Six Degrees of Freedom : Alors même qu'une mission de colonisation de Mars est sur le point de quitter la Terre à bord d'une fusée, une guerre nucléaire éclate entre la Corée du Nord, la Russie et l'Amérique. Dans la fusée, en route pour Mars, les tensions montent entre les cinq membres de l'équipage (DeWanda Wise, Jessica Williams, Jefferson White, Lucinda Dryzek, Jonathan Whitesell), incapables de communiquer avec la Terre...

Mouais. Un épisode de 55 minutes qui ne parvient jamais vraiment à transcender son postulat de huis-clos, et ce malgré une approche et un thème très Quatrième Dimension (voire même très Au-Delà du Réel) vintage.

En soi, le script n'est pas désagréable, mais très classique (le twist final ne surprendra personne, d'autant qu'il est téléphoné par l'épisode, bien à l'avance), les personnages ne sont pas très attachants, et si quelques moments de tension sont assez réussis, la réalisation toute en gros plans finit par être assez agaçante.

Encore une fois, ce n'est pas forcément mauvais, mais la durée dessert clairement le propos, et l'originalité n'est pas au rendez-vous : un épisode très oubliable.

 

(à suivre...)

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(retrouvez la critique des épisodes 1x01-03, et, en cliquant ici et ici, toutes les autres critiques de séries publiées sur ce blog...)

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