Mini-série de 6 épisodes d'une vingtaine de minutes, adaptés du livre d'une journaliste de Seattle et du site Jezebel, Shrill est diffusé par Hulu, et met en scène Aidy Bryant, qui appartient à la troupe du SNL.
Shrill, saison 1 :
Le quotidien d'Annie (Aidy Bryant), apprentie journaliste dans un magazine alternatif de Portland, qui tente de concilier sa carrière naissante, sa relation compliquée avec Ryan (Luka Jones), son compagnon, et son surpoids notable, qu'elle n'assume pas.
Un show d'une durée de 2h30-3h00 au total, et qui raconte l'évolution psychologique et sociale de son héroïne, une évolution qui, par certains aspects, peut évoquer un Girls en plus léger et humoristique.
Et quand je dis certains aspects, j'entends que c'est une série très connotée millennials/hipsters de la côte ouest, ne serait-ce que par sa situation géographique.
On se retrouve donc avec des personnages très wokes (tout le show est porteur d'un message body-positive/fat-positive très prononcé) et clichés (le rédacteur en chef gay et son boyfriend asiatique et artiste ; le petit ami barbu, glandeur, immature, podcasteur et joueur de frisbee ; la meilleure copine noire lesbienne ; la mère ultra-critique...), des événements assez typiquement exclusifs au milieu de Portland et d'autres villes wokes (la pool party "spéciale grosses"), et une écriture qui force volontairement le trait sur la misogynie et le fat shaming ambiant, pour bien insister sur son propos (certaines des tirades des personnages semblent effectivement sortir tout droit des colonnes de Jezebel, ou des commentaires qu'on peut y lire habituellement).
Le vrai problème, techniquement, c'est que tout cela, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, et que si Aidy Bryant est excellent, les autres personnages sont un peu trop caricaturaux/anitpathiques pour être intéressants (d'accord, j'ai bien compris que le petit-ami glandeur loser était là pour montrer à quel point Annie manquait d'estime de soi, mais ça n'en fait pas un personnage pour autant plaisant ou drôle).
Pour faire simple, je suis resté de marbre devant le tout. Je ne suis clairement pas la cible du programme, et je reconnais que c'est suffisamment bien rythmé et interprété pour ne pas être un calvaire, mais ce n'est pas pour autant que je reviendrai en seconde saison, si seconde saison il y a.
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