Holmes & Watson (2018) :
Lorsque la reine Victoria (Pam Ferris) est menacée de mort par le perfide Moriarty (Ralph Fiennes), elle se tourne vers Sherlock Holmes (Will Ferrell) et son acolyte, le Docteur Watson (John C. Reilly), pour leur demander son aide. Mais ceux-ci ont déjà fort à faire, et l'aide du Dr. Hart (Rebecca Hall), une Américaine, ne sera pas de trop pour venir à bout de cette enquête...
Bon... déjà, en voyant le film s'ouvrir sur une citation pseudo-profonde, aussitôt attribuée à un épisode de Hannah Montana (une série terminée depuis 8 ans), on pouvait se dire que ça commençait mal. Et rapidement, effectivement, il faut bien se rendre à l'évidence : ce Holmes et Watson est un plantage dans ses grandes largeurs, une comédie poussive, plate, mal rythmée, qui tente de faire un Dumb & Dumber victorien (ou plutôt, un Step Brothers victorien, pour rester dans les films de Ferrell et Reilly), sans en avoir l'inspiration, le timing comique, ou l'énergie.
Ici, ça cabotine, et la plupart des gags sont téléphonés, tombent à plat, ou tapent bien trop en dessous de la ceinture (de manière ultra prévisible) pour fonctionner... d'autant que le côté anachronique de bon nombre d'entre eux - le selfie, le sexto, l'UFC, IHOP, tout ce qui tourne autour de Trump, etc, etc, etc - finit par tourner à vide.
Il y a vraiment un aspect sous-développé dans le film, tant dans l'humour que dans les rôles de tous ses personnages secondaires (Steve Coogan et Hugh Laurie, sous-exploités, ne font que de brèves apparitions, Kelly Macdonald hérite de ce qui s'avère, pendant une grande partie du film, un rôle-gimmick ingrat).
Et pourtant, çà et là, on devine un embryon de bonne idée qui, mieux développée, aurait pu donner quelque chose d'hilarant - un certain caméo à bord d'un bateau, le sexto, le numéro musical... mais dans l'ensemble, cette parodie de Holmes et compagnie (et principalement des Holmes de Guy Ritchie) arrive bien trop tard, et est bien trop vide de toute saveur pour convaincre.
Mais qu'attendre d'autre d'un film qui a passé une décennie en developpement hell, et n'a finalement été tourné que parce qu'Etan Cohen, son réalisateur/scénariste, a eu la chance de surfer sur la popularité de Kevin Hart, qui a assuré le succès commercial du premier film de Cohen, le très médiocre En Taule : Mode d'Emploi... ?
1.5/6
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