Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...
Juliet, Naked (2018) :
Malheureuse et ressentant le besoin d'avoir un bébé, Annie (Rose Byrne) a l'impression de perdre son temps aux côté de Duncan (Chris O'Dowd), avec qui elle vit depuis des années, et dont elle ne partage pas la fascination obsédante et envahissante pour Tucker Crowe (Ethan Hawke), un obscur musicien américain ayant disparu des radars. Jusqu'au jour où Duncan la trompe, et, désormais seule, Annie reçoit un e-mail de Crowe. Bien vite, une romance épistolaire débute entre Annie et le musicien, un musicien paumé et has-been vivant dans le garage d'une ex, et dont les nombreux enfants sont éparpillés aux quatre coins de la planète...
Mouais. En théorie, on a un peu l'impression que Juliet Naked, adapté d'un roman de Nick Hornby, et produit par Judd Apatow, lorgne un peu sur le cinéma de Cameron Crowe, passionné par la musique, etc.
Ce qui, avec cette distribution sympathique, devrait donner quelque chose d'agréable à suivre... sauf qu'en fait, je suis vraiment resté de marbre face à cette histoire jamais très crédible, jamais très originale, jamais très drôle ou très romantique, et surtout, qui souffre de personnages peu attachants, entre la protagoniste passive coincée dans une vie malheureuse, et qui entame une relation sentimentale à distance avec l'idole de son compagnon ; ce dernier, un fanboy assez agaçant, et relativement mesquin (il n'y a qu'à voir la critique finale du nouveau disque de Crowe, une scène d'ailleurs assez amusante) ; et Crowe, un musicien tourmenté et n'assumant pas son talent, ni ses enfants.
Sans oublier la meilleure copine lesbienne, et les ex-femmes toutes plus acariâtres les unes que les autres.
Impossible de m'attacher autrement que superficiellement à ces personnages, et donc impossible de vraiment adhérer à ce métrage.
3/6 (parce que c'est regardable, et que ça ne dure pas trop longtemps)
Time Freak :
Stillman (Asa Butterfield), un petit prodige scientifique, invente une machine à remonter le temps, dont il se sert pour empêcher sa petite amie Debbie (Sophie Turner), une apprentie musicienne, de se séparer de lui. Avec son meilleur ami Evan (Skyler Gisondo), Stillman passe ainsi de moment marquant en moment marquant de sa vie de couple, espérant transformer cette dernière... pour le meilleur et pour le pire.
Hmmm.
Dans l'absolu, pourquoi pas : ce métrage indépendant, adapté d'un court par son créateur, n'est pas forcément d'une originalité folle (le voyage temporel comme moyen de retrouver l'élue de son cœur et d'éviter les erreurs du passé, c'est classique, ne serait-ce que l'année dernière, avec le When We First Met de Netflix), mais il est globalement bien filmé et interprété, et se regarde tranquillement. Le problème, en réalité, c'est le cœur même de ce métrage, la relation entre ce Stillman caractériel, coincé, manipulateur et jaloux, et une Debbie artiste, totalement victime des manipulations temporelles de son cher et tendre.
Avec un personnage principal moins irritant, ou avec un couple principal dont l'alchimie serait plus évidente (Butterfield ressemble plus au petit frère de Sophie Turner qu'à son compagnon), peut-être que tout ça aurait pu fonctionner sans problème.
Là, en l'état, ça coince un peu, et on se surprend à regretter la fin du film, en se disant que le personnage principal méritait un autre sort (alors que le personnage de Skyler Gisondo, lui, nettement plus attachant, connaît une véritable trajectoire intéressante).
Dommage.
3/6 - 0.25 pour le côté énervant du personnage principal = 2.75/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
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