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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Critiques éclair - The Orville 2x03 (2019) & Star Trek Discovery 2x03 (2019)

Publié le 9 Février 2019 par Lurdo in Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Orville, Drame, Discovery

Durant leur deuxième semaine de diffusion, The Orville et Star Trek Discovery ont continué leur petit bonhomme de chemin, en s'améliorant par rapport à leurs season premieres respectifs. Espérons que cela continue ainsi...

The Orville 2x03 - Home :

Parce que son état de santé s'aggrave subitement et qu'elle perd toute sa force, Alara est contrainte de quitter l'Orville pour retourner sur sa planète natale, auprès de sa famille (Robert Picardo, Molly Hagan & Candice King). Là, cependant, cette dernière reçoit la visite, dans sa maison de vacances, d'un couple voisin (John Billingsley & Kerry O'Malley), inquiet d'une possible effraction...

Un épisode quasi-intégralement centré sur Alara, qui fait ici ses adieux à la série (ce qui a bien entendu incité de nombreux spectateurs à se demander si la relation entre l'actrice et MacFarlane s'était terminée plus tôt que prévue), avec une histoire pas forcément désagréable, mais qui manquait un peu d'une sous-intrigue à bord de l'Orville, pour faire contre-poids.

Là, en l'occurrence, on passe 95% de l'épisode sur la planète d'Alara (très jolis effets spéciaux, à nouveau), devant un drame familial assez classique (l'enfant contraint de quitter les siens pour s'affirmer et trouver une famille d'adoption qui l'estime à sa juste valeur - ça rappelle d'ailleurs un peu Prodigal Daughter, de Deep Space Nine, sur Ezri qui retourne dans sa famille...), mais avec des acteurs compétents et sympathiques (deux docteurs de Star Trek !). On notera aussi une brutalité certaine (trois membres brisés, une main ébouillantée), et une interprétation globalement bonne, ce qui aide à faire passer la pilule.

Du côté de l'Orville, le caméo de Patrick Warburton en Elephant Man alien n'était pas très inspiré (j'espère qu'il ne sera pas le nouveau chef de la sécurité permanent), et les grands adieux larmoyants d'Alara, vers la fin, étaient un peu trop appuyés et mélodramatiques pour vraiment convaincre : un tel épisode aurait probablement mieux fonctionné après plusieurs saisons, et pas après moins d'une quinzaine d'épisodes.

Néanmoins, la musique de Joel McNeely assure le quota émotion et spectacle, et une nouvelle fois, The Orville s'améliore. C'est tant mieux.

Star Trek Discovery 2x03 - Point of Light :

Alors qu'Amanda rend visite à Burnham, sur le Discovery, pour aborder le sujet de Spock, Tilly découvre la vérité sur les visions qu'elle a d'une amie d'enfance décédée. Dans l'Empire Klingon, enfin, L'rell et Voq sont confrontés aux manigances d'un autre dignitaire, et tentent de cacher l'existence de leur enfant...

Version courte : c'était vraiment de la m*rde.

Version longue : je suis vraiment admiratif de la capacité qu'à cette série à donner l'impression, pendant deux épisodes, d'avoir appris de ses erreurs, et d'avoir changé de cap... pour revenir aussitôt à tout ce qui caractérisait - en mal - sa première saison.

C'est bien simple, rien n'a fonctionné sur moi dans cet épisode.

- La réalisation. Une scène sur deux commence la tête en bas, avant de tournoyer pour se remettre à l'endroit, sans raison. Inutile, et agaçant.

- Burnham/Amanda. C'est bavard, c'est mou, c'est inintéressant, et la seule chose que ça sous-entend, c'est que l'Ange Rouge a radicalement changé l'histoire de Star Trek et de Spock en altérant sa personnalité. Certes. De deux choses l'une : comme je mettrais ma main à couper que l'Ange Rouge est Burnham voyageant dans le temps avec l'aide des spores pour sauver l'univers, soit tout cela est envisagé comme une explication au manque de continuité de Discovery (une sorte de nuTrek 2.0, où l'intervention de Burnham, très tôt dans la vie de Spock, aurait créé une nouvelle ligne temporelle), soit les scénaristes ont simplement envie de pousser le bouchon encore plus loin avec Mary-Sue Burnham, en la rendant encore plus importante et essentielle à tout l'univers Trek. Dans un cas comme dans l'autre, ça me laisse particulièrement dubitatif.

- La sous-intrigue de Tilly. Passons sur Tilly qui remporte haut-la-main le marathon des cadets, en étant en plus distraite par ses visions, en s'arrêtant quelques instants, et en se trompant de chemin - ce n'est pas un instant crédible, mais bon. Plus étonnante, en fait, est la capacité des scénaristes à échouer sur tous les fronts avec Tilly et sa copine d'enfance. D'un côté, le spectateur avait tout de suite deviné, dans l'épisode précédent, que c'était une vision imaginaire certainement reliée à la spore entrée en contact avec Tilly en saison 1 : inutile, donc, de faire durer le suspense. Et pourtant, quand bien même le spectateur aurait déjà plusieurs longueurs d'avance sur les personnages, il se dégage de cette sous-intrigue (reléguée à la B-story de l'épisode) un sentiment de bâclage, exactement comme en saison 1 : les scénaristes n'en font pas assez pour rendre ces rebondissements et révélations suffisamment percutantes et efficaces, et on finit avec l'impression qu'ils ont précipitamment grillé toutes leurs cartouches, pour faire de la place à....

- Les Klingons. Bon. On ne va pas revenir dessus, mais les Klingons de Discovery sont un ratage, tant esthétique (avec leur maquillage caoutchouteux et épais, et leurs scènes sous-éclairées) que conceptuel (avec leurs intrigues façon Trône de Fer du pauvre). La production a beau tenter de sauver les meubles en leur collant des perruques et des moustaches risibles, ça ne convainc guère, et quand en plus, on a droit à une grosse moitié d'épisode centrée sur L'rell et Ash Tyler - un couple qui ne fonctionne pas, sans charisme, sans alchimie, sans intérêt -, il est difficile de se passionner pour ce qu'on a à l'écran.

Cela dit, l'épisode semble vouloir mettre un terme à toute cette sous-intrigue klingonne, en séparant L'rell et Tyler, et en plaçant quelques scènes d'un simili backdoor pilot pour le spin off Section 31 : aucun intérêt, en soi, mais si ça peut leur faire plaisir, et nous épargner toutes ces scories improbables à l'avenir, tant mieux.

Reste que cet épisode était mauvais, et totalement insipide. Après les deux premiers épisodes de la saison, dynamiques et plus légers, le show s'est ici repris totalement au sérieux, et il aurait mieux valu qu'il évite.

Allez, on croise fort les doigts pour que ça se reprenne la semaine prochaine.

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