Noël approche, et chez les Téléphages Anonymes, c'est donc l'heure de la Christmas Yulefest, et de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...
Un Noël Rouge Comme l'Amour (Poinsettias for Christmas - 2018) :
Quelques semaines avant Noël, Ellie (Bethany Joy Lenz), architecte urbaine, retourne en urgence chez ses parents (John Schneider, Sharon Lawrence) car son père a de multiples problèmes. Il est blessé au dos, et toute sa récolte annuelle de poinsettias est encore verte. Ellie doit alors s'associer à Sean (Marcus Rosner), un botaniste local, pour résoudre ce problème...
Premier téléfilm de Noël estampillé Lifetime que je regarde, cette saison, sur la base de sa distribution ma foi très sympathique (Sharon Lawrence, John Schneider, Bethany Joy Lenz, Rhonda Dent)... et honnêtement, cette distribution est bien tout ce qu'il y a à sauver de ce métrage.
Non seulement ce téléfilm est assez fauché (il a clairement été tourné en été ou vers le début de l'automne : la végétation est abondante, verdoyante, le ciel est bleu et ensoleillé ; la neige artificielle est rare et mousseuse, jamais convaincante), non seulement il accumule les pires clichés du genre (la jeune femme qui retourne chez elle et s'indigne en apprenant que ses parents veulent vendre l'exploitation familiale ; l'héroïne qui délaisse son métier intellectuel pour revenir à quelque chose de manuel ; le mari militaire qui revient à la fin du film ; les montages montrant le couple principal en train de se rapprocher en travaillant ensemble ; la rivale amoureuse caricaturale, etc), non seulement la romance principale semble forcée et précipitée (dix minutes après le début du film, on a déjà droit au montage de rapprochement, durant lequel le couple flirte ouvertement), non seulement la mise en images est pataude et sans la moindre subtilité (le moment "il soulève brièvement son t-shirt, exposant ses abdos, et elle se mord la lèvre en le regardant du coin de l'oeil", au secours) mais en plus, la scénariste n'est même pas capable de maîtriser les bases de son sujet : le poinsettia.
Le poinsettia est une fleur qui, pour qu'elle ait des feuilles rouges, doit passer 15 heures par jour dans l'obscurité totale, pendant au moins huit semaines. Et donc, ici, deux semaines avant Noël, toute la récolte saisonnière est verte, mais pas de panique ! L'héroïne arrive, passe la moitié du film à chercher une solution (je rappelle que c'est une famille d'horticulteurs qui font pousser des poinsettias depuis des générations ^^) et, quelques jours avant Noël, après avoir essayé le rempotage, l'engrais, etc, se dit que l'obscurité est peut-être la solution à son problème. Et zou, comme par magie, après deux ou trois nuits dans l'obscurité, tous les poinsettias rougissent subitement, juste à temps pour Noël.
Alors, oui, je sais, ce dernier paragraphe fait un peu #BotanisteDuDimanche, et ressemble à du pinaillage, mais ça a été la goutte d'eau qui a fiat déborder le vase de mon antipathie pour ce métrage. Et c'est d'autant plus frustrant que la majeure partie de la distribution est, comme je l'ai mentionné, très attachante (mais sous-exploitée).
1.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien...
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