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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Christmas Yulefest 2018 - 10 - Le Grinch (2018)

Publié le 8 Décembre 2018 par Lurdo in Christmas, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Noël, Review, Yulefest, Animation, Jeunesse, Illumination

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

Le Grinch (The Grinch - 2018) :

Le Grinch (Benedict Cumberbatch) déteste Noël, et il déteste donc les Chous, qui, eux, adorent cette fête et vivent à côté de chez lui. Bien décidé à leur gâcher leur plaisir, le Grinch décide alors de voler Noël, mais une rencontre avec la petite Cindy Lou (Cameron Seely) va bouleverser les plans du Grinch...

Je le redis à chaque fois : je ne suis pas vraiment sûr de comprendre la fascination des Américains pour le Grinch, et leur tendance à vouloir réadapter ce récit pourtant court (une petite soixantaine de pages, principalement des illustrations, et un texte minimaliste) de manière régulière.

Entre le livre de 1957, son adaptation animée de 1966, le film de Ron Howard de 2000, et cette nouvelle adaptation - de l'équipe responsable de Drôles de Dindes en collaboration avec le studio Illumination - on en est quatre versions différentes du même récit... quatre versions, dont seules les deux premières valent vraiment le coup d'oeil.

Car même si je ne partage pas le mépris et la haine viscérale des Américains envers le film mettant en scène Jim Carrey (j'ai même plutôt de la sympathie pour ce métrage), il faut bien admettre que 90 minutes pour un récit original si court, c'est trop.

Ici, ça se ressent d'autant plus que le Grinch cuvée 2018 est creux au possible : il se déroule facilement une bonne heure avant que le Grinch ne décide de voler Noël, et tout est alors réglé en moins de 10 minutes.

Avant ce passage à l'acte, on a droit à énormément de remplissage, un remplissage qui fait de Cindy Lou une fillette aventureuse membre d'un groupe d'enfants décidés à capturer le Père Noël, et qui met donc en parallèle sa préparation avec celle du Grinch.

Un Grinch qui, à l'instar du reste du récit (la thématique de la surcommercialisation de Noël, ou celle de la mise à l'écart du Grinch du fait de son apparence différente, sont ici totalement inexistantes), perd tout son mordant, pour devenir simplement un voisin un peu ronchon, mais qui a bon fond (le Grinch fait ses courses alimentaires en ville, comme tout le monde ; les Chous n'ont pas peur de lui et le saluent avec un grand sourire ; le Grinch se comporte à peu près gentiment avec son chien ou avec d'autres animaux ; la seule raison de sa haine envers Noël, c'est qu'il a passé un mauvais Noël durant son enfance à l'orphelinat...) : un adoucissement du personnage qui rend son revirement final assez artificiel et forcé, et le prive de tout impact émotionnel.

En même temps, le Grinch n'interagit qu'une poignée de scènes avec Cindy Lou, donc il ne fallait pas s'attendre à quelque chose de sincère ou d'émouvant.

Ajoutez à cela une illustration musicale frustrante, à base de chansons revisitées en mode hip-hop, de Danny Elfman en mode Elfman, et de chants de Noël étrangement religieux, un Pharrel Williams insipide dans la peau du narrateur, un Benedict Cumberbatch étrangement générique et transparent en Grinch, et des personnages secondaires inexistants et sous-développés, et l'on se retrouve vraiment avec une nouvelle adaptation assez inutile, qui n'apporte rien au récit original, et est systématiquement en dessous de la version Howard/Carrey.

2.5/6 (parce que l'aspect technique est compétent)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien...

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