Noël approche, et chez les Téléphages Anonymes, c'est donc l'heure de la Christmas Yulefest, et de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

L'Homme qui inventa Noël (The Man Who Invented Christmas - 2017) :
En panne d'inspiration, et de plus en plus endetté, Charles Dickens (Dan Stevens) décide soudain, à deux mois de Noël 1843, d'écrire une histoire de fantômes de Noël, et de l'auto-publier. Mais il n'a pas la moindre inspiration, et lorsque son père ruiné s'installe sans prévenir chez lui, Dickens choisit de s'inspirer de ses proches et de ses amis pour écrire Un Conte de Noël, et exorciser les démons de son passé...
C'est amusant : en découvrant ce métrage pseudo-biographique retraçant la création de A Christmas Story, je n'ai pu m'empêcher d'avoir le sentiment mitigé de me trouver devant une origin story superhéroïque, tant le film en reprend les codes, notamment au niveau du fanservice, et de tous les moindres détails de la nouvelle, ici expliqués à grands renforts de clins d'oeil et de références supposées flatter le spectateur averti dans le sens du poil.
Sauf que ce qui ne passe pas du tout dans un Solo hyper-sérieux et académique, par exemple, fonctionne nettement mieux dans le cadre de cette comédie dramatique plus comique que vraiment dramatique.
Rien que l'interprétation frénétique de Stevens permet de donner un ton plus léger à l'ensemble, et de rendre ces 100 minutes assez agréables à suivre.
Ce qui n'empêche pas le métrage d'avoir des défauts évidents : si l'interprétation est globalement très bonne, et le script n'est pas désagréable, il a des problèmes de rythme évidents (le film tire à la ligne dans sa dernière ligne droite, alors qu'il se fait plus sérieux et mélodramatique), et surtout, la réalisation et la direction artistique sont assez moyennes et passe-partout.
On est ainsi plus souvent près d'un téléfilm de luxe que d'un long-métrage cinématographique digne de ce nom, notamment lors des apparitions des "spectres" (très basiques), ou dans la manière dont quasiment toutes les fenêtres de la demeure de Dickens sont occultées pour cacher l'extérieur (que l'on devine moderne ou de studio) : cela donne l'impression d'une pièce de théâtre filmée, assez étriquée visuellement, et plutôt terne.
Rien de rédhibitoire, mais couplé à des effets de réalisation faiblards (les flashbacks, par exemple), cela tire le film vers le bas, plutôt que de l'aider. Au final, un film assez agréable à suivre, comme je l'ai dit, mais qui ne s'élève ni ne transcende jamais son sujet, malgré les efforts de sa distribution (Stevens, Christopher Plummer, et Jonathan Pryce en tête).
3.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien...
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