Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Les Enfants des Ténèbres (Children of the Night - 1991) :
À l'occasion d'une visite chez son ami le Prêtre Frank Aldin (Evan Mackenzie), Mark (Peter DeLuise), un instituteur, découvre l'existence de vampires dans le secteur, des vampires qui en veulent à Lucy Barrett (Ami Dolenz), une jeune adolescente vierge. Avec l'aide d'un ancien prêcheur alcoolique (Garrett Morris), Mark et Lucy vont alors tenter de débarrasser la ville du maléfique Czakyr (David Sawyer) et de tous ses sbires...
Une semi-comédie d'horreur signée du réalisateur de Hellraiser II, de Ken Le Survivant et d'Amityville 1992, qui commence de manière assez sérieuse et improbable, avec la baignade de deux adolescentes dans une crypte immergée (?), bien éclairée (??) à l'eau chaude (???) et quasi-transparente (????), et qui, progressivement, au fil des minutes qui s'écoulent, se prend de moins en moins au sérieux.
Entre le prêtre qui cabotine, Karen Black en vampirette gueularde et râleuse qui chuinte avec ses fausses dents, la fliquette new-yorkaise dure à cuire et grincheuse, la grand-mère vampire à perruque, le petit garçon voyeur (qui connaît une fin mémorable), la réalisation particulièrement maladroite mais pleine de bonne volonté, qui se croit dans un film de Sam Raimi...
Et puis il y a ces vampires improbables (aux caractéristiques étranges et imaginatives), cette musique ultra-dramatique et menaçante de Daniel Licht, ce budget gentiment limité, ces effets de lumière bancals, ce country night club pour vampires, ces idées rocambolesques, le camion à crucifix façon Mad Max qui refait Carmageddon avec les vampires tout en prêchant la bonne parole, le générique final mis en musique sur "l'Internationale"...
Bref, c'est mal foutu, c'est bancal, c'est régulièrement approximatif, on n'est jamais sûr que ce soit volontairement drôle, mais ça reste étrangement sympathique et décomplexé, ce qui n'est pas désagréable.
3/6

Ticks (Infested - 1993) :
Parce qu'un trafiquant (Clint Howard) a utilisé des stéroïdes sur ses plants de marijuana, des tiques mutantes ont vu le jour, ayant désormais la taille de tourteaux massifs errant dans la forêt. C'est justement là que Holly et Charles (Rosalind Allen & Peter Scolari) emmènent un groupe de jeunes banlieusards à problèmes (Seth Green, Alphonso Ribeiro, Ami Dolenz, Virginya Keeyne, Ray Oriel & Sina Dayrit) pour tenter de renouer avec la nature et avec la vie... et rapidement, le petit groupe est assailli par les tiques, et par des autochtones assez hostiles (Michael Medeiros & Barry Lynch)...
Que dire de ce Ticks (du même réalisateur que Les Enfants des Ténèbres), si ce n'est qu'il ne faut clairement pas le prendre au premier degré, tant tout y est excessif, gentiment rigolard et conscient de la nature grotesque du film.
C'est gentiment surjoué (mention spéciale à Ami Dolenz en bimbo blonde, et à "Carlton" en pseudo-dur de banlieue), c'est réalisé d'une manière typique de son auteur, les personnages sont tous affreusement clichés (et là pour mourir dans d'atroces souffrances), les monstres sont à la fois gluants et caoutchouteux, et le grand final part totalement en vrille, à base de huis-clos avec des rednecks agressifs dans une cabane entourée de tiques mutantes (qui pleuvent de manière ridicule sur les protagonistes), cabane qui finit en flammes pendant que Carlton se transforme en tique à taille humaine.
Ce n'est honnêtement pas bon, pas effrayant, pas très bien maîtrisé techniquement, mais un peu comme Les Enfants des Ténèbres, on ne s'ennuie pas trop, et c'est sympathique.
3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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