Fiston (2014) :
Amoureux fou de Sandra Valenti (Nora Arnezeder) depuis sa plus tendre enfance, Alex (Kev Adams) chercher un moyen de la séduire, et fait la connaissance d'Antoine (Franck Dubosc), un auteur reclus qui, vingt ans plus tôt, était le seul à avoir réussi à séduire Monica (Helena Noguerra), la mère de Sandra. Commence alors une leçon de séduction des plus improbables...
Une comédie semi-romantique réalisée par Pascal Bourdiaux (Le Mac, Mes Trésors, Boule et Bill 2), et qui ne fonctionne pas du tout, pour plusieurs raisons évidentes.
Déjà, la première : Kev Adams en mec timide et complexé. Un personnage tellement à l'opposé de la personnalité et de l'image de l'acteur que ces dernières ne peuvent s'empêcher de prendre le dessus au gré du film. Alex a de la répartie, de l'humour, il sait danser, etc, bref, il n'est pas particulièrement crédible en tant que jeune homme gauche et asocial.
Ensuite, si j'ai parlé de comédie "semi-romantique", c'est parce que finalement, le film ne donne pas vraiment envie de croire à cette romance : sous le prétexte d'un garçon timide, Alex se comporte en véritable stalker, et les conseils de séduction d'Antoine sont des plus basiques et machos. On finit par comprendre très vite que la subtilité et la profondeur ne seront pas au rendez-vous, et plus le film avance, plus Dubosc retombe dans ses travers habituels de séducteur raté et prétentieux, rajoutant encore une couche à l'impression de mauvais sketch caricatural.
Mais peut-être plus gênant que tout ce qui précède - et la véritable goutte d'eau qui a fait déborder le vase pour moi -, le film est tout simplement paresseux et téléphoné de bout en bout. Le spectateur a systématiquement vingt minutes d'avance sur le moindre rebondissement du récit, sur les rapports réels de tous les personnages, bref, sur tout ce qui pourrait apporter un minimum de sel au film : un problème d'écriture, clairement, mais aussi de casting, puisque Arnezeder est affreusement transparente dans son rôle, et pas particulièrement crédible en fille de Noguerra.
Bref, c'est creux, c'est fainéant, c'est affreusement prévisible, et ça n'a pas grand intérêt.
2/6
La Dream Team (2016) :
Maxime Belloc (Medi Sadoun), superstar du foot sur la pente descendante, se blesse lors d'un accès de colère, et pendant sa convalescence, à l'initiative de son agente (Chantal Lauby), il retourne dans son village natal, au cœur du Berry, où il retrouve son père (Gérard Depardieu), et devient l'entraîneur de l'équipe des enfants du village...
Une comédie sportive assez prévisible et cousue de fil blanc, mais qui tire un peu son épingle du jeu par sa distribution agréable (Sadoun est très bien dans le rôle principal, Depardieu est dans la subtilité et la mesure, Lauby est amusante en agente aux dents longues, les enfants sont justes, et le chien est attachant), et par une petite touche de folie pas désagréable, tant au niveau de la réalisation que du script (pas forcément surprenante de la part du co-réalisateur et scénariste de La Beuze et des 11 Commandements).
Cela apporte un peu de recul et de second degré au tout, et cela donne un peu d'énergie supplémentaire à un récit assez classique, qui souffre cependant parfois d'avoir le postérieur entre deux chaises, partagé entre décalage et prise (bien trop) au sérieux de ses enjeux footballistiques (notamment au travers de la bande originale symphonique signée Azaria, qui illustre ces matches comme s'ils étaient des confrontations épiques et titanesques).
Bref, c'est gentillet, ça se regarde tranquillement, mais ça n'entrera pas forcément dans les mémoires.
3.5/6
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