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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #704 : Mute (2018)

Publié le 2 Mai 2018 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Netflix, Science-Fiction, Thriller, Romance, Drame, Policier

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Mute :

Dans un Berlin futuriste, les destins croisés de Leo (Alexander Skarsgård), un barman amish muet à la recherche de sa compagne serveuse disparue, et Cactus Bill (Paul Rudd), un militaire américain en fuite vivant de petits larcins jusqu'à pouvoir obtenir de faux papiers, afin de quitter le pays avec sa fille...

Un peu à l'instar de Christopher Smith, Duncan Jones, fils de David Bowie et réalisateur des surestimés Moon et Source Code (deux films tout à fait honorables, mais bien trop prévisibles et finalement assez convenus), et du raté Warcraft : Le Commencement, jouit d'une cote certaine auprès des amateurs de genre, et ce en dépit des problèmes évidents de ses métrages.

Mute, de son côté, est un projet en gestation de longue date, qui a toujours peiné à trouver un studio et un distributeur, jusqu'à ce qu'arrive Netflix.

Un projet initialement conçu pour se dérouler à notre époque (et ça se sent, puisque le décorum futuriste du film n'a tout simplement aucune importance ni aucun impact sur l'intrigue), puis envisagé comme une bande dessinée (et ça se sent, puisque le héros amish, muet, aux problèmes d'agressivité mal contenue, ressemble tout droit à un héros de comic-book simpliste), et qui finit tout simplement par rappeler un mélange improbable de Blade Runner, du Cinquième Élément (pour la direction artistique clinquante et improbable), et de Southland Tales, pour le ton, le bordel ambiant, et l'impression de quelque chose de vraiment inabouti.

L'intrigue est cousue de fil blanc, en plus de ne pas être totalement convaincante, la réalisation est transparente, les personnages sont basiques et peu attachants (Jones ne pouvait pas trouver une fillette qui  soit un minimum expressive, comme celle de Paul Rudd dans Ant-Man, par exemple ?), les sous-intrigues sont inutilement brouillonnes, pour ne pas dire inutiles tout court (toute la sous-intrigue sur le pédophile interprété par Justin Theroux, au secours), les caméos ne sont guère plus que cela (Dominic Monaghan en pervers-geisha, Robert Sheehan méconnaissable en prostitué/serveur transgenre, et l'apparition de Sam Rockwell n'est que du fanservice) et si Skarsgard et Rudd sont plutôt justes, le tout traîne tellement en longueur que l'on ne peut que pousser un profond soupir de lassitude quand arrive la fin du film, accompagné d'un "tout ça pour ça" inévitable devant tant d'ébauches d'idées jamais exploitées.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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