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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #682 : Call Me Lucky (2015)

Publié le 2 Avril 2018 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Documentaire, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Call Me Lucky :

Documentaire de Bobcat Goldthwait sur Barry Crimmins, comédien américain culte des années 80, corrosif, controversé, engagé, torturé, et vénéré par ses pairs, mais particulièrement oublié du grand public.

Un portait hagiographique d'un comique engagé qui a quasiment fondé, à lui seul, la scène comique de Boston, mais a aussi, progressivement, fini par se laisser porter par sa colère et par ses tourments intérieurs (violé à de multiples reprises durant son enfance, il en a gardé des séquelles psychologiques importantes, frôlant par ailleurs l'alcoolisme prononcé), et s'est totalement détaché de son métier, pour devenir un activiste cynique et mordant, reclus dans un chalet au fond des bois, éloigné de tout et de tous.

Pas désagréable, et assez bien mené dans sa forme (la réalisation est efficace, avec en prime des scènes animées, çà et là, pour illustrer certaines anecdotes) et dans son fond pour rester intéressant, même pour quelqu'un qui, comme moi, n'a qu'un intérêt et une connaissance très limités du bonhomme, et de son domaine d'activité.

Cela dit, je ne suis pas certain que la structure même de ce documentaire soit totalement pertinente : en effet, non seulement l'accumulation de compliments extatiques finit par lasser, mais en plus, tenter de faire des sévices sexuels subis par Crimmins une révélation centrale du documentaire, comme un rebondissement inattendu et exclusif, alors que c'est un fait connu de tous, depuis très longtemps, et qu'on peut même très facilement deviner si on ne connaît rien du personnage, dessert le film dans son ensemble, en lui donnant un côté un peu racoleur et vain.

D'autant qu'ensuite, le film finit par trainer un peu la patte, en s'attardant (trop ?) longuement sur le combat de Crimmins contre la pédopornographie et la religion, jusqu'à devenir répétitif.

En l'état, Call me Lucky est un documentaire inégal, mais pas inintéressant, sur une figure fondatrice d'une partie de la scène comique américaine actuelle, et sur le mentor méconnu de nombreux comiques en activité.

3.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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