Nouvelle série fantastique de la chaîne Freeform (anciennement ABC Family), confiée à un scénariste débutant, à l'un des producteurs/réalisateurs de la série Les 100 et à Emily Whitesell, scénariste vétérane, Siren se propose de revisiter le mythe de la sirène, à la sauce young adult... autrement dit : un show qui, à une autre époque, aurait été tout à fait à sa place sur la WB/CW.
Siren (2018) - premières impressions (1x01-02) :
Pour attirer les touristes, Bristol Cove, une petite bourgade côtière, se proclame "la capitale mondiale des sirènes". Jusqu'au jour où Ryn (Eline Powell), une jeune femme mystérieuse et ne parlant pas l'anglais, arrive en ville, et sème le chaos. Rapidement, Ben (Alex Roe) et Maddie (Fola Evans-Akingbola) mènent l'enquête, afin de découvrir ce qui a bien pu pousser Ryn - une sirène - à s'aventurer sur terre, au sein de leur communauté...
Une nouvelle série pas totalement convaincante, qui semble tiraillée entre son postulat de départ, son traitement assez sombre et violent (toutes proportions gardées), et son côté soap CW, qui se retrouve principalement dans ses clichés et dans sa distribution.
Parce qu'autant le côté drame fantastique, avec une sirène en mode River Tam, n'est pas forcément désagréable ou mal produit (la transformation de la sirène est ainsi filmée comme une métamorphose de loup-garou), autant rapidement, de gros clichés bien baveux surgissent dans l'écriture : la tentative de viol, la conspiration militaire, la vieille folle qui sait tout de l'histoire de la colonie, les antécédents sanglants de la famille du héros, le placement produit Disney/Frozen...
Et quand en plus, là-dessus, se greffe une distribution particulièrement insipide (les seules qui s'en tirent vraiment sont Fola Evans-Akingbola et la sirène), notamment et surtout au niveau du héros absolument transparent, on se retrouve avec une série vraiment typique de ce qui peut être produit dans le genre, à destination d'un tel public : ce n'est pas forcément désastreux (surtout avec seulement dix épisodes de prévus), c'est même vaguement regardable, mais c'est tout sauf un programme que je me vois suivre pendant une saison entière (et encore moins plusieurs, en cas de renouvellement).
Mais, sans le moindre doute, ça devrait trouver son public.
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