Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
The Battle of the Sexes :
Un documentaire accompagnant parfaitement le film sorti cette année, puisqu'il en retrace littéralement les grandes lignes (au point de faire double emploi), tout en approfondissant certains aspects survolés ou ignorés dans le long-métrage.
Alors que ce dernier faisait du personnage de Bobby quelqu'un de particulièrement pathétique et misérable, on prend ici nettement l'ampleur de son succès, notamment auprès des femmes, une fois que son numéro de pseudo-macho chauviniste a commencé à trouver de l'écho dans la presse.
Alors certes, le Bobby Riggs original était nettement plus décati que Steve Carell (mais d'un autre côté, on s'aperçoit vite que le syndrome "bio-pic hollywoodien" a encore frappé, et que tous les personnages sont nettement plus séduisants dans le film de 2017 qu'en réalité), mais on comprend aussi nettement mieux qu'il était très malin, et qu'il manipulait constamment tout le monde, ne se lançant jamais dans un pari ou un défi sans être sûr de gagner.
C'est probablement à cause de cela qu'aujourd'hui encore, bon nombre de personnes pensent qu'il a volontairement perdu ce match, tout en pariant de grosses sommes sur cette défaite, afin de rembourser des dettes considérables qu'il avait envers la pègre. Une théorie qui n'est ni abordée ici, ni dans le long-métrage, mais qui a apparemment des arguments relativement probants.
On comprend aussi mieux le personnage incarné par Sarah Silverman, qui n'était pas que la représentante des tenniswomen révoltées, mais aussi la créatrice du plus célèbre magazine de tennis au monde, et donc une femme aux innombrables contacts, et à l'influence conséquente.
De manière générale, à contrario du film, ce documentaire se concentre vraiment sur l'affrontement Riggs/King, et sur son impact direct et indirect sur la cause féminine : une fois débarrassée de toutes les digressions relationnelles et émotionnelles du film de 2017 (vaguement abordées ici au détour de deux phrases), on perçoit mieux la symbolique sociétale de ce match, et on parvient mieux à cerner ce qu'il a pu apporter à ce sport.
Ça reste beaucoup de bruit fait autour d'un gros coup publicitaire monté de toutes pièces, mais ça aide à replacer dans son contexte historique.
Dommage que cela passe par des effets de montage vidéo et sonore, ainsi que par des plans de coupe,tous globalement assez artificiels et forcés, qui affaiblissent le tout plus qu'ils ne le renforcent. Et je ne parle même pas des moments "reconstitution avec des acteurs", heureusement assez brefs.
3.75/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
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