Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Martine (Olivia Thirlby), une jeune artiste new-yorkaise aux moeurs légères, arrive à Los Angeles chez Peter (John Krazinski) et Julie (Rosemarie Dewitt), respectivement monteur son de blockbusters et psychiatre. Ces derniers l'accueillent volontiers, pour l'aider à enregistrer les bruitages et autres sons d'un court-métrage expérimental sur des insectes, mais rapidement, la présence de Martine va s'avérer un catalyseur de toutes les pulsions refoulées de la famille et de son entourage...
Un navet indépendant pseudo-artistique et totalement hipster dans l'âme, qui, rien qu'à sa vision, apparaît clairement comme le produit d'une cinéaste privilégiée issue de la scène New-Yorkaise, aux aspirations profondes et féministes, et à l'estime de soi pas inexistante.
Et sans surprise, lorsque l'on regarde le générique avec attention, on s'aperçoit que Lena Dunham et l'une de ses copines sont respectivement au scénario et à la réalisation. Forcément.
Ce qui explique pourquoi j'ai passé mon temps à soupirer d'ennui et de consternation devant ce drame relationnel assez réminiscent, par exemple, de Breathe In (lui-même imparfait), mais qui se perd dans ses velléités pseudo-artistiques (énormément de gros plans liés aux cinq sens, dont un bien ridicule sur des fourmis posées sur le téton d'une femme nue), dans ses moments de "tension" sexuelle typiquement Dunhamiens (le professeur d'italien quadragénaire qui passe tout le film à flirter de manière glauque et insistante avec l'adolescente, le petit garçon qui regarde Thirlby nager en bikini la nuit, et vient la chercher pour qu'elle le borde, non sans la toucher au passage...) et dans ses personnages riches, bohèmes (ils sont tous artistes, acteurs, réalisateurs, éditeur, poètes, etc) et antipathiques (la distribution est sympathique et talentueuse, mais au combien desservie par l'écriture).
Des personnages qui tous, pour une raison incompréhensible, semblent tomber immédiatement sous le charme de Martine. Incompréhensible, car autant j'aime habituellement beaucoup Thirlby, autant ici, elle n'est pas gâtée, entre sa coupe de cheveux immonde, et sa caractérisation froide, pensive et détachée.
Et malgré cela, tous les hommes qui croisent son chemin la désirent, et sont décrits comme faibles et incapables de se retenir (ce qui est d'ailleurs un peu le cas de tous les hommes du film).
Au final, le film se résume à ça, une sorte d'observation quasi-entomologique, froide et détachée, d'une famille insatisfaite, une pseudo-réflexion masturbatoire et pompeuse sur le désir, l'attraction, la frustration et la séduction, bref, quelque chose qui se veut pénétrant, artistique et travaillé, mais qui ne parvient qu'à être creux, maniéré, nombriliste, et qui n'apporte rien à ce genre déjà bien fatigué.
1/6 (principalement pour la distribution)
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