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Le mois de décembre est là, l'hiver aussi (plus ou moins), et à défaut de neige, le moment est venu de se blottir au coin du feu devant les femmes de Stars Hollow, un an tout juste après la diffusion de la mini-série Gilmore Girls - Une Nouvelle Année sur Netflix.
Gilmore Girls - A Year in the Life 1x01 - Winter :
Alors que la carrière de journaliste de Rory (Alexis Bledel) est florissante, et qu'elle passe tout son temps entre Londres, Brooklyn et Stars Hollow, à entretenir une relation adultère avec son amant Logan (Matt Czuchry), la jeune femme se rapproche de Naomi Shropshire (Alex Kingston), sujet potentiel d'un nouveau livre. De son côté, Lorelai (Lauren Graham) et sa mère (Kelly Bishop) ne se parlent plus depuis la mort de Richard : une situation intenable, qui amène Lorelai à envisager d'avoir un bébé avec Luke (Scott Patterson), et qui la pousse à conseiller à sa mère de voir un thérapeute...
Ce qui est très bien, avec les Gilmore Girls, c'est qu'instantanément, on est replongé dans le bain, comme si on n'avait pas quitté Stars Hollow, et que la vie y était toujours la même.
La série a conscience de cette effet "boule à neige", et s'en moque même un peu. Mais c'est aussi pour ça qu'on apprécie le travail des Palladino : il y a une certaine familiarité qui est posée, et qui fait qu'on retrouve cette petite ville, ce petit univers, et tous ses personnages atypiques, avec un confort et une affection indubitables.
Ce premier chapitre saisonnier du revival 2016 de la série n'est guère plus qu'un épisode classique des Gilmore, étendu à 90 minutes : pas de surprise dans l'écriture, dans la forme, dans le rythme ou dans les personnages, par conséquent.
On retrouve donc toute cette petite troupe avec un certain bonheur, et le tout est très efficace, même si, il faut bien l'avouer, cet épisode de reprise frôle parfois le trop plein de personnages à réintroduire, et de caméos façon "hey, regardez, on n'a pas oublié untel ou untel !".
Mais dans l'ensemble, comme d'habitude, on oscille toujours entre amusement et émotion, notamment lorsque vient le sujet de la mort de Richard/Edward Hermann. Une mort qui a éprouvé tant les acteurs que les personnages, et qui se trouve au coeur des scènes les plus fortes de l'épisode, des scènes toujours parfaitement interprétées par Kelly Bishop et Lauren Graham.
Passées les quelques premières minutes de l'épisode, nécessaires pour se remettre dans le bain et dans la cadence si particulière du show, les 90 minutes de cet épisode passent donc globalement comme une lettre à la poste, entre les excentricités de Kirk, Paris et son business d'insémination artificielle (clin d'oeil à Danny Strong, devenu scénariste à succès IRL et dans l'univers Gilmore), ou encore Taylor et ses égouts : pas vraiment le temps de s'ennuyer, chez les Gilmore.
Sauf, peut-être, du côté de Rory.
Il faut être réaliste : le maillon faible de cet épisode, comme elle l'a souvent été dans la série, c'est Rory. Une Rory qui a toujours été ultra-privilégiée et ultra-capricieuse, qui a toujours pris les pires décisions au monde, qui a toujours eu une conception trop idéalisée du monde/de la vie/de l'art, et qui, ici aussi, se contente de profiter de l'aura positive entourant un article qu'elle a publiée, pour ne rien faire d'autre de sa vie, et chercher sa vocation.
Encore une fois, Rory se cherche, Rory ne sait pas ce qu'elle veut faire, Rory voudrait bien qu'on la soutienne dans sa quête de sens, mais Rory joue tout de même les jet-setteuses autour du globe, prenant l'avion de Londres à New York et vice-versa sur un coup de tête, avant de passer 48 heures à Stars Hollow et de repartir. Parce qu'elle en a les moyens, et qu'être bohème, c'est in quand on est une journaliste/auteure.
Et comme d'habitude, Rory a une vie amoureuse calamiteuse : elle sort depuis deux ans avec Paul, qu'elle trompe pourtant avec Logan (lui-même fiancé), et qu'elle traite donc comme un moins que rien (en soi, le running gag sur Paul, une sorte de Ann Veal - cf. Arrested Development - au masculin, est assez amusant... mais du point de vue du personnage, cela rend vraiment Rory détestable).
Bref. Difficile de s'intéresser vraiment ou de s'attacher à Rory et à ses sous-intrigues, ici, comme dans la série originale.
Espérons donc qu'au fil de cette saison inhabituelle, les Palladino auront autre chose à nous proposer sur la durée, notamment pour les autres personnages, car sinon, le personnage de Rory risque bien d'éclipser tous les points positifs de ce revival par ailleurs très réussi...
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