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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2017 - 65 - Saga House : House (1986) & House 2 - Le Deuxième Étage (1987)

Publié le 1 Novembre 2017 par Lurdo in Critiques éclair, Review, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Cinéma, Comédie

Chez les Téléphages Anonymes, l'Halloween Oktorrorfest - notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur - continue jusqu'à la fin de la semaine prochaine...

House :

Romancier d'horreur à la dérive depuis la disparition de son fils lors d'un séjour dans la demeure de sa tante (Susan French), Roger Cobb (William Katt) a perdu pied, et sa carrière est au point mort. Divorcé de l'actrice Sandy Sinclair (Kay Lenz), et désireux de se lancer dans l'écriture d'un nouveau roman basé sur son expérience au Vietnam, Roger s'installe alors dans la demeure en question, dont il vient d'hériter, et qui recèle bien des mystères surnaturels...

Premier métrage de la série des House, cette comédie horrifique est produite par une partie de l'équipe des premiers Vendredi 13, mais elle lorgne clairement plus vers les Evil Dead de Raimi : un homme seul, dans une maison qui s'anime de manière improbable (monstres en latex difformes et grotesques, objets qui prennent vie, stop-motion, animaux empaillés qui deviennent agressifs, visions étranges, et réactions assez caricaturales et outrées du jeune héros), le tout avec un ton jamais très sérieux.

Du moins, sur le papier, car ce House original est souvent plus prêt d'Evil Dead premier du nom, que de ses suites. La première demi-heure du métrage, ainsi, est bien trop sérieuse pour son propre bien, à grands renforts de flashbacks ultra-fauchés du Vietnam (dans des jungles de cinq mètres carrés, en studio), et d'un personnage torturé par ses erreurs et par son passé.

Par la suite, le métrage reste bien trop fluctuant, avec le postérieur constamment entre deux chaises : ça alterne entre brefs moments d'horreur comique, avec des monstres, des esprits et des réactions surjouées, et énormément de remplissage (les flashbacks, donc, mais aussi le voisin rondouillard - George Wendt -, la police, l'ex-femme, la sous-intrigue mollassonne avec une voisine sexy - Mary Stävin - et son fils...).

Sans oublier la réalisation un peu pataude (et télévisuelle), et aussi, plus problématique, le fait que la demeure-titre soit particulièrement peu effrayante : trop lumineuse, trop moderne, trop cozy, il n'y a là pas la moindre ambiance, ce qui ne pardonne pas.

Bref, malgré ses quelques moments cartoonesques et décalés, le film reste dans l'ensemble vraiment trop quelconque et inégal, mal rythmé, et tiraillé entre le sérieux et la comédie, sans jamais s'avérer totalement convaincant dans l'une ou l'autre catégorie.

3/6, pas plus, et principalement pour les créatures et les maquillages.

House II : Le Deuxième Étage (House II : The Second Story) :

Jesse (Arye Gross) et Kate (Lar Park Lincoln), un jeune couple de citadins branchés, s'installent dans le vieux manoir familial, où ils sont vite rejoints par Charlie (Jonathan Stark), un ami excentrique de Jesse, et Lana (Amy Yasbeck), la petite amie de Charlie, une chanteuse ambitieuse. Mais rapidement, Jesse et Charlie sont entraînés dans une aventure improbable, à mesure que les phénomènes surnaturels se multiplient : cow-boys zombies, crâne de cristal, malédiction maya, créatures difformes, sauvages masqués, barbares bodybuildés, dinosaures, portails interdimensionnels, bébé cracoucass, chenille canine, vengeance d'outre-tombe, princesse indigène et électricien-aventurier (John Ratzenberger)...

Alors là, absolument rien à voir avec le premier film, et c'est tant mieux.

Ici, un peu comme du côté de Raimi et de ses Evil Dead, on passe d'un premier opus semi-sérieux, à quelque chose de totalement délirant et cartoonesque, qui se débarrasse de tout semblant horrifique pour faire place à un divertissement familial d'Halloween tellement déjanté et improbable qu'il en devient attachant.

Dans l'absolu, ce n'est pas du tout un bon film d'horreur, ce n'est pas particulièrement bien rythmé, et ce n'est pas forcément toujours très bien joué par tout le monde, mais ça part tellement dans tous les sens, avec un bestiaire génial et avec une bonne humeur tellement décomplexée que le film est tout simplement mémorable, et l'un de mes métrages préférés à cette période de l'année.

4.5/6 (mention spéciale à Bill Maher en patron yuppie fourbe)

(et pourquoi ne suis-je pas surpris de voir le traducteur de l'affiche originale passer totalement à côté du jeu de mots de "The Second Story", en traduisant le tout littéralement, sans comprendre le double sens Story = Histoire/Étage...?  Ah là là, les années 80... *soupir*)

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