Ghost Rider - L'Esprit de Vengeance (Ghost Rider - Spirit of Vengeance) :
Huit ans après sa confrontation avec Mephistopheles (Ciarán Hinds) et son fils Blackheart, Johnny Blaze (Nicolas Cage), le Ghost Rider, se cache en Europe de l'Est. Là, il est contacté par Moreau (Idris Elba), un prêtre français, qui lui demande de protéger le petit Danny (Fergus Riordan) et sa mère (Violante Placido), en fuite. Car le Diable a des vues sur l'enfant, et il a lancé ses sbires à ses trousses.
Le premier terme qui m'était venu à l'esprit, la première fois que j'avais vu ce Ghost Rider 2, c'était "pourrigolo". Forcément, la combinaison d'un script de David Goyer, d'une production d'Avi Arad, d'une interprétation d'un Nicolas Cage cocaïné, et des deux réalisateurs des Crank/Hyper Tension ne pouvait pas donner un chef d'oeuvre, surtout en partant d'un premier opus déjà particulièrement raté, et avec un budget coupé en deux par rapport à ce dernier.
On se retrouve donc avec ce qui se rapproche d'un DTV fauché, tourné pour pas cher dans les pays de l'Est, avec des figurants locaux, et tout ce que la production a pu trouver d'acteurs européens bon marché, et partants pour quelques jours de tournage en Roumanie : Christophe Lambert, Idris Elba, Violante Placido, Ciarán Hinds, Anthony Head...
Bien évidemment, qui dit Neveldine & Taylor (les réalisateurs), dit aussi cabotinage à tous les étages : Hinds est calamiteux en remplaçant de Peter Fonda, Elba risible en moine français alcoolique bagarreur, et Cage, lui, a sombré dans la drogue, apparemment, puisqu'il ne joue plus ici son personnage, mais bien sa propre caricature, qui lui vaut encore de tourner quelques téléfilms fauchés de ci de là, et de payer ses impôts.
Et d'ailleurs, tout le film est à l'identique : on est dans une déclinaison sarcastique et bordélique du premier opus, qui au moins ressemblait à un film digne de ce nom. Ici, tout est vulgaire, cheap, la réalisation se fait encore plus approximative et improvisée, le rythme est moins bien géré (malgré la demi-heure en moins), le montage est cache-misère (avec ses inserts animés qui remplacent ce qui était trop cher à tourner), bref, c'est pire que l'original sur tous les plans... ou presque.
Car étrangement, le Rider est plus réussi. Non seulement visuellement (le crâne noirci est vraiment plus crédible), mais aussi dans ses mouvements, clairement interprétés pas un Cage en surjeu. Résultat : non seulement on retrouve bien les mimiques et les choix de jeu improbables de Cage, mais en prime, ça donne une certaine aura d'étrangeté au Rider. Du moins, quand il ne pisse pas des jets de flammes.
Et à l'identique, quand le film s'énerve un peu - la poursuite finale - le rendu visuel est plutôt agréable : il y a des angles de caméra inattendus, des renversements surprenants, des changements de formats, d'objectif, etc, qui servent des effets numériques globalement convaincants.
Malheureusement, tout le reste est raté, et il se dégage tout simplement de ce Ghost Rider 2 une impression d'amateurisme vraiment désagréable.
1/6
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