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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - Channel Zero, Saison 1 : Candle Cove (2016)

Publié le 28 Octobre 2017 par Lurdo in Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, SyFy, Drame

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Channel Zero, Saison 1 - Candle Cove :

Pédopsychiatre hanté par ses souvenirs d'enfance et par le drame qui a coûté la vie à son frère jumeau, Mike (Paul Schneider) décide de retourner dans la ville où il a grandi, pour y retrouver ses amis d'alors, et tenter d'élucider les morts inexpliqués de nombreux enfants, trente ans plus tôt. Mais à son arrivée, il comprend vite que le phénomène surnaturel à l'origine de ces disparitions est de retour...

Lors de sa diffusion, je n'avais pas particulièrement été convaincu par le pilote de cette série produite par Max Landis et showrunnée par le scénariste du mauvais La Forêt (qui parlait déjà de gémellité, tout ça), adaptation d'un creepypasta au format télévisé pour SyFy, et qui lorgnait tellement sur un mélange bâtard de Smile Time, d'Angel, et de Ça, de Stephen King, que ça en devenait frustrant, pas aidé par un rythme assez lent et contemplatif, et par un protagoniste peu charismatique (c'était déjà le problème de Schneider lors de sa participation à Parks & Recreation).

Néanmoins, l'avantage d'une saison de 6 épisodes, c'est qu'elle se regarde très rapidement. En théorie. Car en pratique, le rythme très particulier de Candle Cove a fait que j'ai été incapable de visionner plus d'un épisode par séance de visionnage.

Ou plutôt, pour être exact, mon manque d'entrain durant le visionnage de la série était dû à une combinaison de ce rythme, d'une ambiance très pesante et épuisante, d'une interprétation parfois étrange (certains choix d'interprétation de Fiona Shaw et de Schneider m'ont laissé dubitatif, je dois dire), et aussi de l'écriture souvent inutilement brouillonne.

En effet, plus que tout, le show a totalement échoué à me faire frissonner, ou à me mettre mal à l'aise. En partie à cause des visuels employés (l'émission Candle Cove ne m'a jamais parue particulièrement glauque, au contraire, et le Tooth Child m'a laissé de marbre, car trop souvent surexposé), et de l'impossibilité d'avoir des effets vraiment choc à l'écran (SyFy oblige), mais aussi de la manière dont les scénaristes ont développé leur saison.

Là où sa brièveté et sa concision faisaient la force du creepypasta original, les scénaristes ont ici développé toute une intrigue autour de Candle Cove, et à chaque rajout, le mystère du show tv perdait pour moi de sa force ou de son intérêt : Tooth Child, pouvoirs psychiques, enfants meurtriers et "télécommandés" déguisés à l'effigie des personnages du show, vieille folle religieuse épileptique et psychopathe, fillette possédée, esprit vengeur, écrans d'ordinateur hantés, skintaker au visage arraché, tout un final grotesque façon Twin Peaks du pauvre, etc, etc, etc.

Plus les scénaristes en ont rajouté dans l'explication (un peu vague) et dans les effets démonstratifs, et moins j'ai accroché à la série. Résultat : vers la fin de la saison, je regardais tout ça avec une indifférence polie.

Certes, c'est bien produit (la réalisation très particulière plaira ou non, mais elle est clairement pensée et travaillée en amont, et on ne peut que reconnaître les qualités formelles de cette série), c'est assez ambitieux pour sa chaîne de diffusion, et ça fonctionnera probablement sur les personnes plus sensibles que moi à ce genre d'ambiance et de malaise, mais hormis quelques personnages secondaires sympathiques (content de revoir Luisa D'Oliveira, que j'avais remarquée il y a presque dix ans dans Supernatural et Psych), et l'intrigue du creepypasta de base, j'ai trouvé l'écriture trop inégale pour me convaincre totalement.

Bien tenté, cela dit.

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