Après le pilote de Star Trek Discovery, diffusé sur CBS aux USA, la série continue... exclusivement sur la plate-forme de VOD de la chaîne... pour la seconde moitié du pilote... une seconde moitié qui fait à peine 35 minutes une fois dépouillée de ses génériques.
Star Trek Discovery 1x02 :
Confronté à toute une flotte composée des 24 Maisons de l'Empire Klingon, le Shenzhou et son équipage sont dans une situation périlleuse... aggravée par la trahison de Michael Burnham.
Sans surprise, on a donc là affaire à une seconde moitié de pilote, une moitié tellement courte qu'on ne peut qu'en déduire que CBS a arbitrairement découpé le pilote original pour en optimiser la rentabilité, et inciter les fans à s'abonner à leur service de VOD...
Et sans surprise, toujours, les défauts et qualités du pilote sont toujours présentes : c'est spectaculaire, mais c'est inutilement bavard ; les caméras sont toujours penchées sans raison ; les ficelles narratives sont toujours un peu trop grosses pour leur propre bien (Georgiou qui part seule avec Michael - pourtant suspendue et indigne de confiance - se téléporter sur le vaisseau ennemi pour tenter de placer un Klingon en état d'arrestation.... mouais), les Klingons sont toujours problématiques et caoutchouteux (et, plus ennuyeux, ils sont dépourvus du moindre sens de l'honneur), et Michael Burnham ne me convainc toujours pas, trop émotive, trop tête brûlée, et ne correspondant pas vraiment à l'image qu'en donnent les dialogues et les flashbacks.
(ah, et j'ai un peu de mal avec cette version de Sarek, qui manque un peu du charisme et de la présence de Mark Lenard)
Pour couronner le tout, ce pilote semble ne servir que de gros prologue au reste de la série, une introduction détachée du reste, qui devrait voir Burnham sortie de prison et assignée au Discovery, comme un certain Tom Paris en son temps. Pourquoi pas... mais l'on peut se poser la question de la pertinence d'une telle technique pour vendre la série : on propose au spectateur un pilote coupé en deux, présentant des personnages, un vaisseau et une situation qui ne sont pas vraiment représentatifs de ce que sera la série ensuite, et on espère que cela suffira à convaincre le fan de payer pour voir la suite..
Mouais. Pour l'instant, Star Trek Discovery n'est pas un désastre, mais j'espère tout de même que ça proposera à l'avenir quelque chose de plus.substantiel que des Klingons qui débattent entre eux, et une héroïne qui pourrait en remontrer à Janeway au rayon décisions improbables...
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The Orville, elle, continue son bonhomme de chemin, après deux premiers épisodes particulièrement laborieux et mitigés, peinant à conjuguer humour bas de plafond et pastiche de Star Trek : The Next Generation...
The Orville 1x03 - About a Girl :
Bortus et son époux viennent d'avoir une fille, ce qui va à l'encontre des traditions de leur peuple, et ils décident de l'opérer pour qu'elle devienne un mâle ; l'équipage de l'Orville s'oppose à eux.
Troisième épisode de The Orville, un épisode qui a fait dire à de nombreux critiques et spectateurs que la série était soudain devenue une digne héritière de la franchise Star Trek, et un programme à ne pas rater...
Pourtant, MacFarlane ne fait que continuer à y reprendre à la lettre la formule Next Generation, en la pastichant fidèlement, avec cette semaine, le classique débat philosophique et sociétal qui se finit devant un tribunal, façon La Mesure d'un Homme. Et si l'intention est louable (et que le tout est clairement un pas dans la bonne direction), il faut reconnaître que l'exécution est vraiment trop simpliste pour être à ce point applaudie.
Non seulement les arguments apportés par l'équipage de l'Orville sont particulièrement faibles, mais tout le déroulement de l'intrigue manque de profondeur et de pertinence : en somme, ça ne fait pas vraiment avancer le débat, ça n'est pas particulièrement intelligent ou original, et ça fleure franchement de déjà vu, notamment du côté de chez Trek ou de Babylon 5.
Et comme en plus, il y a toujours cette couche d'humour pas très fin qui enrobe le tout (le blob qui tente de séduire le Docteur en lui montrant l'un de ses gros pseudopodes), et que Halston Sage bénéficie toujours d'un temps de présence indu par rapport à son utilité et à son intérêt (m'enfin bon, ça paie de sortir avec MacFarlane... demandez donc à Palicki), l'ensemble paraît toujours assez moyen, et surtout bien trop simpliste et basique.
Même si, encore une fois, ça avance - très lentement - dans la bonne direction.
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